Agriculture. Coclicaux, le covoiturage au service des producteurs locaux

Coclicaux, une start-up bretonne, a lancé une plateforme numérique utilisant le concept de covoiturage pour les livraisons de produits locaux. La plateforme compte entre 500 et 600 producteurs en Bretagne.

Blablacar pour les producteurs locaux, cela existe en Bretagne ! Cela s'appelle Coclicaux, une start-up fondée en 2020 par Nicolas Bonnet. "J'accompagnais des producteurs, des agriculteurs et des restaurateurs depuis des années notamment au niveau de l'approvisionnement, se souvient-il. Le problème récurrent auquel on était tous confrontés, c'est la logistique en circuit court et pour les produits locaux."

Du covoiturage pour les producteurs locaux

En se rendant compte que de nombreux producteurs faisaient le même trajet, Nicolas Bonnet a donc l'idée de créer Coclicaux. "Je faisais moi-même du covoiturage, je me suis dit que cela pouvait être intéressant de faire la même chose avec les producteurs locaux."

Pour les producteurs, il suffit d'aller sur le site internet, gratuit et sans engagement, de proposer ou de chercher un trajet de livraison existant et ensuite de payer, ou d'être payé, en ligne, comme sur un site de covoiturage classique. L'entreprise récupérant une commission sur le coût de la livraison.

"Il y a un enjeu environnemental bien sûr, mais aussi un enjeu économique pour les producteurs et un enjeu au niveau de la réglementation, souligne Nicolas Bonnet. Ce service peut faciliter l'approvisionnement dans le cadre de la loi Égalim pour les collectivités, notamment pour la restauration collective."

Plus de 500 producteurs enregistrés en Bretagne

À ce jour, entre 500 et 600 producteurs se sont enregistrés sur la plateforme numérique en Bretagne, mais peu utilisent le service de colivraison en circuit court au quotidien, regrette le fondateur de Coclicaux.

"Les deux gros obstacles auxquels nous sommes confrontés, ce sont les habitudes, difficiles à changer et surtout le frein numérique, que je n'avais pas anticipé. Tout le monde n'utilise pas l'outil informatique au quotidien."

Pour l'instant, c'est dans les Côtes-d'Armor que le service est le plus développé. Des partenariats ont été mis en place avec les communautés de communes de Lamballe, de Dinan, de la Côte d'Émeraude et de Saint-Brieuc.

"Notre plateforme se développe bien plus dans ces zones ou nous avons noué des partenariats" constate Nicolas Bonnet.

Les livraisons ne se font pas à destination des particuliers, mais de la restauration traditionnelle, de la restauration collective et d'épiceries.

Un service aussi dans les Pays-de-la-Loire

La start-up se développe vers les Pays-de-la-Loire, à l'image du récent partenariat avec la communauté de communes de Mauges, dans le Maine-et-Loire.

"Plus il y aura de monde à se servir de la plateforme, plus cela sera avantageux pour tout le monde" conclut Nicolas Bonnet. Une application serait également en préparation, toujours avec cette volonté de rendre le service le plus accessible possible.

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