VIDEO. Ils ont commencé dans le métro. La belle histoire du groupe Kriill, repéré par André Manoukian

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Ils ont commencé dans le métro. La belle histoire du groupe Kriill, repéré par André Manoukian ©Benoit Thibaut - France Télévisions

C'est l'histoire de trois copains. Ils se sont rencontrés au Conservatoire de Paris. Ils ont monté leur groupe, joué dans le métro puis se sont fait remarquer. Aujourd'hui, ils tracent leur route de concerts en festivals. Ils étaient à Art Rock cette année. Rencontre.

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Ils s'appellent Richard, Klaar et Eliott. Ils ont respectivement 34, 30 et 25 ans. Quand on les retrouve dans les rues de Saint Brieuc en ce samedi ensoleillé, ils sont tout sourire. "On est contents d'être là, c'est incroyable". Pendant 3 jours ils sont programmés au festival Art Rock, au cœur du village, sur la scène des "musiciens du métro". 

Une carrière née dans le métro

Car c'est dans le métro parisien que leur aventure musicale a pris un incroyable tournant, entre les stations Châtelet, République et Bastille.

"Le métro, au début, c'est très hostile, parce que ce n'est pas fait pour la musique" explique Eliott. "T'entends des métros passer, des bruits de freins, des gens qui courent, qui n'ont pas le temps. Et tu t'y installes. Là, tu te rends compte que tu peux répéter à volonté tes morceaux parce que le public est infini. Et tu commences à jouer 2, 3, 4 morceaux. Et comme ça, tu fais une sorte de rodage de tes concerts à venir qui se joueront au-dessus de la terre, en surface. Mais tout se passe en souterrain pour la partie développement et répétitions !"

Pour Klaar, ce qui rend l'exercice à la fois difficile et très formateur c'est qu' ''il faut attraper ce public. Il passe, il passe, et dès que tu te rends compte que t' arrives à chopper une personne ou 2, il faut les tenir, les garder avec toi jusqu'à la fin du set, c'est une bonne école". 

Quand les gens ont aimé, ils laissent une petite pièce. Un gain moyen de 9 euros de l'heure par artiste a calculé Klaar.

L'aide d'André Manoukian

Comme des centaines d'autres artistes, Kriill a dû obtenir un agrément de la RATP pour pouvoir se produire dans les couloirs du métro. Un précieux sésame qui permet aussi à ces artistes de participer à des auditions spéciales, devant un jury composé de labels et de personnalités du monde de la musique. C'est dans ce cadre que le trio a rencontré André Manoukian avec lequel le courant est bien passé:  

"On s'est rapproché de lui et il nous a un peu accompagnés. Il nous a présenté sa manager qui est devenue notre manager. Merci André !"

Une rencontre qui leur a aussi permis de participer à Solidays l'an passé. 

Inspirés par l'immensément grand et l'immensément petit

Les 3 copains ont beaucoup travaillé avant d'en arriver là. C'est au Conservatoire de Paris qu'ils se sont rencontrés en 2014. Batterie, chants, instruments, musique assistée par ordinateur, les 3 étudiants réunissent toutes les compétences et les talents pour se lancer. Et l'alchimie va fonctionner.

En 2017, ils créent leur groupe: Kriill (2 "i", 2 "l") comme ces petits crustacés, les krills (un seul "i") dont se nourrissent les baleines. Et ça en dit beaucoup sur ce qui inspire Richard, Klaar et Eliott :

"Ce qu'on essaie de transmettre à travers notre musique c'est notre sentiment océanique, c'est à dire, notre fascination pour l'univers, ses contrastes, l'immensément grand, l'immensément petit. Tout ce qui est tellement incroyable, que ça nous dépasse. Ce vertige un peu fascinant, on essaie de le transmettre dans nos harmonies vocales, nos arrangements" explique Richard. 

La Bretagne leur a d'ailleurs inspiré un titre, Brittany :

Du buzz et des prix

Kriill compte un album (éponyme) à son actif. Un disque sorti en 2020 pendant la pandémie et qui depuis ne cesse de se faire remarquer. L'une de leurs chansons, "Green Jewels", a servi de bande originale à une vidéo sur TikTok qui a fait un incroyable buzz (2 millions de vues). Une autre "Shabalala", a été favorite des playlists des plateformes de streaming, et le clip du titre "Your Eyes, Will I Ever" a été primé dans plusieurs festivals.

Un nouveau single

Ce samedi, Kriill a sorti un nouveau single, une version acoustique de leur titre "The little things". Un nouvel EP est lui attendu le 15 juin. 

Comment qualifier la musique de Kriill ? Les principaux intéressés vous diront : "Minimaliste, atmosphérique avec de l'eau dedans."

Leur label écrit lui que les influences de Kriill vont de "Schubert au hip-hop d’aujourd’hui. On pense parfois à Radiohead ou à James Blake". 

Et on est assez d'accord ! Moralité: de très belles histoires s'écrivent dans le métro.

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