JO de Paris. Maud Le Pladec la chorégraphe bretonne de la cérémonie d'ouverture porte plainte à son tour pour cyberharcèlement

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La directrice de la danse des cérémonies des Jeux olympiques de Paris a déposé à son tour une plainte pour cyberharcèlement. Maud Le Pladec a expliqué avoir reçu plusieurs dizaines de mails de menace et messages haineux. Une enquête a été ouverte pour injures publiques.

Maud Le Pladec, la chorégraphe originaire de Saint-Brieuc s'est rendue mercredi au commissariat du centre de Paris pour porter plainte après avoir reçu ces messages de haine et de menaces.  

Ces messages ont été envoyés sur son adresse mail personnelle et sur son compte Instagram, a précisé une source policière, précisant qu'aucun suspect n'avait pour l'instant été identifié.

Des menaces de mort pour une cérémonie

La plainte de Maud Le Pladec a été jointe à l'enquête ouverte après la plainte pour menaces de mort déposée samedi par les organisateurs de la cérémonie d’ouverture, a indiqué le parquet de Paris.

Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture, et Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies des JOP ont déposé une plainte après avoir reçu des menaces de mort.

La chorégraphe de la cérémonie d'ouverture a été "victime du même cyberharcèlement", a précisé le parquet.

"En tant que directrice et chorégraphe, on a exposé une vision du monde. J'assume l'entière responsabilité artistique (...). Nous n'avons visé personne, nous n'avons pas créé cette polémique", a estimé Maud Le Pladec.

"L'art fait réagir, il peut être clivant. Le propre de l'art est de communiquer, donc à partir du moment où on communique il y a un dialogue mais ça ne justifie pas le cyberharcèlement et les menaces de mort", a-t-elle ajouté.

"Nous étions avant tout au service d'un projet artistique qui a touché des millions de personnes en France et à l'étranger et qui nous manifestent leur soutien".

Des critiques et des soutiens

La cérémonie d'ouverture le 26 juillet le long de la Seine, a été vivement critiquée par des autorités religieuses et des responsables politiques conservateurs à travers le monde.

Des enquêtes ont été ouvertes après les plaintes pour menaces de mort et cyberharcèlement du directeur artistique Thomas Jolly et la DJ française Barbara Butch, militante féministe et lesbienne.

La drag queen Nicky Doll a pour sa part porté plainte contre l'ancien acteur britannique reconverti dans la politique Laurence Fox. Il avait comparé, sur son compte Twitter, les artistes drag queens participant au tableau "Festivité" de la cérémonie à des "baiseurs d'enfants" ou à des "petits pédophiles déviants".

Le groupe Europe Ecologie les Verts a réagi à ces menaces sur les réseaux sociaux et dénonce cette "haine inacceptable."

Une enquête a été ouverte vendredi pour injures publiques, confiée initialement à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, elle est désormais aux mains de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine.

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