C'est l'heure des traditionnelles cérémonies des vœux dans les collectivités locales. L'occasion pour les élus de rencontrer leurs administrés et d'échanger avec eux. Une tradition que certains remettent en cause au nom du principe d'économies budgétaires.
Les vœux à la population s’affichent dans la rue, mais rien de tel que le contact direct. Lamballe Armor, c’est la fusion de huit communes. Le maire, Philippe Hercouët, a prévu de se rendre dans chacune d’elle : "Il va de soi que dans cette période-là, il faut être extrêmement sobre et très vigilant", plaisante-t-il. D’autant plus que c’est un moment d’échanges très apprécié par les habitants : "Je pense que ça a un intérêt parce qu'ainsi on peut se tenir au courant de tout ce qui va se passer durant l’année 2025", rapporte l'un d'eux. Pour une autre passante, "cela montre que le maire est présent auprès de ses habitants".
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"Un bon investissement"
En somme un investissement dans l’humain qui vaut bien chaque euro déboursé. "Oui, nous investissons réellement dans la relation humaine", confirme Philippe Hercouët. "Et pour être précis, le coût de l'organisation de nos cérémonies des vœux coûte moins d'un euro par habitant, alors je pense que contribuer aux liens sociaux pour ce prix-là, c'est un bon investissement dans une société où l'on souffre parfois d'isolement", conclut-il.
"On parle à des initiés de la République"
Un raisonnement moins pertinent quand on passe à l’étage supérieur. Avec sa double casquette de président du centre de gestion départemental et de l’agglomération de Guingamp-Paimpol, Vincent le Meaux a décidé de ne pas organiser de cérémonie au sein de l’agglomération : "Le maire est en prise directe avec ses administrés et il est important qu'il y ait des moments de convivialité avec ses concitoyens. Or, au niveau d'une agglomération, on parle à des initiés de la République, des acteurs économiques, des acteurs associatifs, les instances d'Etat qui se voient déjà tout le long de l'année donc ce n'est pas la cérémonie des vœux qui va changer les rapports entre ces différentes interfaces".
Pas la peine donc de dépenser 15.000 euros supplémentaires. De quoi faire de belles étrennes à l’heure des restrictions budgétaires.
(Avec Fabrice Leroy)