L'Europe et l'Etat aident la pêche et la conchyliculture bretonne à hauteur de 86 millions d'euros. Deux secteurs affaiblis par les crises successives.
Sauver la pêche et l'aquaculture bretonne. Voilà en quelques mots l'objectif de la rencontre qui s'est tenue à la préfecture des Côtes-d'Armor ce mercredi 21 décembre. Hervé Berville, secrétaire d'Etat à la mer et ancien député des Côtes-d'Armor, est venu signer une convention avec la région Bretagne.
Développer de nouvelles activités
Au total 86 millions d'euros ont été mis sur la table pour aider une filière qui "a connu une succession de crise : le Brexit, le Covid et maintenant le carburant", a exposé Hervé Berville. 58 millions proviennent du FEAMPA (fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture) et 28 millions émanent de l'Etat.
Cet argent servira à "faire une planification maritime et à développer d’autres activités", selon le secrétaire d'Etat. Un avis partagé par Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, pour qui le mot d'ordre est de "garder des emplois et rester une région leader".
Décarboner la filière
Depuis un an, la Région travaille avec les acteurs régionaux pour dresser une "maquette" des besoins de la filière et se tourner vers des pratiques plus durables : plus écologiques, moins gourmandes en carbutant...
En pratique, la Région soutiendra les porteurs de projets sélectionnés, puis se fera rembourser par la commission européenne.
Loïg Chesnais-Girard a salué "ce travail collectif qui permet de penser les bateaux de pêche de demain, réduire le carbone dans la pêche et la conchyliculture et investir dans l’ensemble de la filière pour préparer l’avenir."
A noter que l'Etat investira également 300 millions d'euros pour décarboner la flotte de pêche française. Il s'agit entre autres de déconstruire les anciens navires au fuel pour les remplacer par des modèles moins polluants au gaz.