Une cinquantaine de tracteurs ont convergé ce 18 octobre vers la Préfecture des Côtes d'Armor. A l'appel de la Confédération paysanne notamment, les agriculteurs dénoncent la baisse du budget des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques. Et demandent à être rétribués à hauteur de leurs engagements.
Après une matinée d’opérations escargot en direction de Saint-Brieuc, une cinquantaine de tracteurs en provenance de Rostrenen, Guingamp, Dinan, Hillion, ou Plaintel se sont rassemblés ce 18 octobre à midi devant la Préfecture des Côtes d’Armor, à l’appel notamment de la Confédération paysanne et du Gab, le Groupement des agriculteurs biologiques.
C’est la deuxième journée d’action après une première mobilisation le 4 octobre. Pour la plupart installés en bio, ils dénoncent la baisse du budget des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques.
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Mobilisation de la Confédération paysanne à St Brieuc contre la baisse de budget pour les Mesures agro-environnementales et climatiques
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©L.A Delaune/T. Bouilly/FTV
"Quand on prend des engagements, on les respecte... "
Les Maec "permettent d’accompagner les exploitations qui s’engagent dans le développement de pratiques combinant performance économique et performance environnementale. C'est l'un des outils majeurs du second pilier de la PAC pour accompagner le changement de pratiques agricoles, et réduire les pressions agricoles sur l’environnement", détaille la Draaf Bretagne sur son site internet.
Mais cette année, davantage d'agriculteurs se sont engagés dans des pratiques vertueuses en Bretagne, et le gouvernement n'a pas réservé suffisamment d'argent.
Le budget prévu par l'Etat est de 95 millions d'euros, les engagements pris par les agriculteurs atteignent 148 millions d'euros. Il manque 53 millions. Le compte n'y est donc pas.
Sur son exploitation de Laurenan dans les Côtes-d’Armor, Ludovic Billard, qui espérait obtenir 28 000 euros/an, dénonce un "scandale".
"Lorsqu’on signe un contrat on le respecte", explique l'éleveur en bio. "Nous, on engage des pratiques, plus de prairies, plus de haies avec des entretiens manuels pour protéger la biodiversité, et on nous dit qu’on ne va pas nous rémunérer !". L’agriculteur espérait obtenir 28 000 euros/an.