Le tribunal de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) a condamné ce vendredi l'auteur du tir de paint-ball qui avait blessé un policier à l'oeil en juillet dernier. L'auteur du tir écope de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il a l'interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
Touché à l'œil gauche par le tir d'une bille de paint-ball... Ce samedi 23 juillet, un policier du commissariat de Saint-Brieuc avait été visé par une "bille utilisée en paint-ball" lors d'une opération de contrôle routier organisée rue de Paris à Saint-Brieuc, alors qu'il s'apprêtait à rentrer au service.
Blessé à l'œil gauche, le policier avait consulté un médecin légiste qui avait estimé son interruption de temps de travail à dix jours. L'auteur des faits comparaissait ce vendredi 23 septembre devant le tribunal correctionnel des Côtes d'Armor.
"Une priorité politique et pénale"
Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il est condamné à une peine de 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec les obligations de travailler, de réaliser des soins, et d’indemniser la victime pour le préjudice subi.
Il est en outre, maintenu en détention, est inéligible et a l'interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
"La poursuite et la condamnation des auteurs des atteintes à l’autorité, notamment quand ils sont policiers ou gendarmes, est une priorité de politique pénale du parquet de Saint-Brieuc" a précisé Nicolas Heitz, le procureur de la République de Saint-Brieuc.
Déjà condamné pour violence, outrage et rébellion
Ce 23 juillet, le procureur de la République de Saint-Brieuc avait été très vite avisé. Confiées au commissariat de police de Saint-Brieuc, les investigations dans le cadre d’une enquête de flagrance du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et avec usage ou menace d’une arme, avaient très vite permis d'avancer, pour "identifier en urgence l’auteur de cette agression d’une extrême gravité".
Très vite, trois résidus de billes de paint-ball étaient retrouvées. Mais les traces ADN sur les projectiles retrouvés ne permettant pas de révéler l’ADN d’une personne signalisée...
"Les quatre appartements de l’immeuble d’où les tirs ont été portés ont fait l’objet de minutieuses perquisitions. L’un de ces appartements était loué par une personne dont le compagnon avait pratiqué le paint-ball. Cet individu, âgé de 25 ans, a déjà été condamné pour des faits de violences et d’outrages et rébellion..."
Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc
Activement recherché (appel à témoins à la clé), le jeune homme s'est rendu au commissariat le mercredi 3 août, et avait été immédiatement placé en garde à vue.
Entendu à cinq reprises, il avait jusqu'alors nié son implication dans les faits.
Convoqué ce vendredi 23 septembre 2022 pour répondre de l’infraction de violences ayant entraîné plus de huit jours d’incapacité totale de travail sur personne dépositaire de l’autorité publique et avec usage ou menace d’une arme, il encourait une peine de 10 ans d’emprisonnement.
Le procureur de la République de Saint-Brieuc a tenu à saluer "la qualité des investigations diligentées par le commissariat de police de Saint-Brieuc et l’engagement de l’ensemble des policiers de ce service pour aboutir à la manifestation de la vérité."