Covid-19 en Bretagne : une hausse du nombre de cas qui ne doit pas "alarmer", selon l'ARS et Santé Publique France

La Bretagne a enregistré 123 cas de Covid-19 supplémentaires depuis mercredi et le taux de reproduction du virus dépasse les 2%. Mais pour l’Agence régionale de santé, si la vigilance est plus que jamais de rigueur, la situation est largement sous contrôle.
 

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" C’est un signal d’alerte qui montre que la situation peut évoluer très rapidement. Il doit nous inciter à appliquer les gestes barrières de manière encore plus rigoureuse ".

En conférence de presse, Anne-Briac Bili, directrice de cabinet de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne et le Dr Bertrand Gagnière de Santé Publique France ont voulu se montrer rassurant. Derrière ce chiffre, 123 cas supplémentaires de Covid-19 en Bretagne en 48 heures, se cache une réalité moins alarmante.
 
Avec 2,8 cas pour 100 000 habitants en Bretagne (la moyenne nationale est de 4,3), on est encore loin du seuil d’alerte estimé à cinquante cas. Quant au taux de positivité, il est de 1,7% en Bretagne, loin là aussi du seuil de vigilance fixé à 5%.
 


Davantage de dépistage explique la hausse


Pour autant, si les autorités refusent de parler d’un rebond, des questions se posent. Comment expliquer par exemple un nombre de cas en forte hausse dans le Finistère (61 cas en 48 heures) qui ont obligé les autorités à imposer le port du masque sur certains marchés du département et dans les îles et à reconfiner un EHPAD.
 
" On fait de l’observation, pas de la recherche de cause, explique le Dr Gagnière. On ne connait pas la chaine de transmission depuis le premier cas en Bretagne."
 
Anne-Briac Bili Directrice de cabinet ARS Bretagne - Dr Bertrand Gagnière Santé Publique France / Reportage : G. Le Morvan - T. Bouilly

Mais qui dit un plus grand nombre de dépistage, dit forcément un plus grand nombre de cas dépistés. Depuis le 4 mai dernier, 80 000 tests de type PCR ont été pratiqués en Bretagne dont 20 000 entre le 6 et le 16 juillet dernier. Cela a permis de dépister des personnes asymptomatiques qui sans cela ne l’auraient peut-être jamais été mais qui peuvent néanmoins propager le virus.  Elles  représentent les deux tiers des cas.

Les tests ont aussi permis de confirmer un diagnostic Covid sur davantage de personnes qui présentaient des symptômes.
 


Pas d’ « effet touristes » sur la hausse du nombre de cas


La hausse du nombre de cas s’explique aussi par un relâchement des gestes barrières et davantage de regroupements en cette période de vacances. En revanche, on ne peut pas dire que ce sont les touristes qui ont importé le virus dans la région puisque sur 123 nouveaux cas, seuls 14 personnes viennent de l’extérieur. A noter que la plus jeune personne infectée est un nourrisson d’un mois.

Et si on recense quelques clusters, quatre dans le Finistère et un dans les Côtes d’Armor, ils ne concernent qu’un tout petit nombre de personnes. La situation évolue d’heure en heure et il est impossible de cibler des situations types.

Le traçage des malades fonctionnent à plein. Dès qu’une personne est testée positive, elle est isolée et ses proches placés en quarantaine et testés à leur tour.

" Pour un cas symptomatique, on remonte à 48 heures avant le début des symptômes et à une semaine pour un cas asymptomatique ", précise le Dr Gagnière. " On évalue aussi la situation au cas par cas afin d’évaluer pour chaque cas la nature et la durée des contacts et voir si le risque est négligeable ou élevé. Le but est de circonscrire tout nouveau foyer et on est en position de le faire contrairement au mois de mars ".

Et si le nombre de cas progresse, en revanche et c’est plutôt rassurant, le nombre d’hospitalisations n’augmente pas. On comptait ce soir en Bretagne seulement trois personnes en réanimation.
 
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