Fini le service minimum du confinement ! Depuis le 11 mai, les allers-retours des bateaux sont plus nombreux vers les îles bretonnes. Gel hydroalcoolique à bord, masque obligatoire, sièges condamnés... des mesures sanitaires sont prises pour rendre le chemin vers la normale, le plus serein possible.

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"Lundi, on est passé de deux rotations par semaine à trois vers Groix et deux à quatre vers Belle-île". Les bateaux de la Compagnie Océane qui desservent les îles du Morbihan ont accéléré la cadence. "Depuis le 18 mars, c’était très calme. Là, on est de retour à 50% du trafic habituel en semaine et 30% le week-end" explique le directeur, Patrick Le Jeune.

Avec la Région, les compagnies maritimes bretonnes ont défini un plan de transport adapté au déconfinement. Les bateaux ne fonctionnent pas à leur pleine capacité. "Les navires Ile de Groix et Bangor, par exemple, peuvent contenir 450 passagers. Mais nous les avons limités à 100 personnes. "Vue l’affluence actuelle, c’est suffisant."
 

Des travailleurs, peu de touristes


A bord, pas vraiment de clientèle de loisirs. Ce sont surtout les îliens qui effectuent la traversée. Notamment les Groisillons qui empruntent le navire pour aller travailler à Lorient. Les entrepreneurs du BTP reprennent, eux, leurs chantiers sur les îles. Des voyageurs qui jouent bien le jeu de la sécurité sanitaire, selon Patrick Le Jeune. "Je suis rassuré sur le degré de discipline des passagers qui portent bien leur masque."
 

Contrôle de la limite des 100 kilomètres


Même son de cloche, plus au nord, du côté de la compagnie Penn-ar-Bed qui dessert les îles de Sein, Molène et Ouessant. Son directeur a lui aussi pu apprécier le comportement des usagers. "Port du masque et gestes barrières sont bien respectés" se satisfait David Roulleaux.

De même que le respect des 100 kilomètres, distance maximale entre le domicile et le port d’embarquement pour les candidats aux îles. "Police et gendarmerie ont fait des contrôles à Brest et à Audierne. Personne n’était en infraction."

Il faut dire qu’ils n’étaient pas très nombreux à bord. A l’instar des navires morbihannais, les bateaux finistériens offrent actuellement moins de la moitié de leur capacité habituelle. Ils ont été aménagés pour assurer une distance suffisante entre les personnes :

On a retiré des assises sur les salons intérieurs, et sur les ponts extérieurs dont les sièges sont inamovibles, on en a condamnés certains par de la rubalise. 

D’une dizaine de passagers par jour en moyenne, pendant le confinement, on est passé à une cinquantaine. A bord, principalement des propriétaires de résidences secondaires, qui n’avaient pas vu leur maison depuis deux mois.


Pas de bateau le week-end en Finistère


Les navires circulent désormais cinq jours par semaine (du lundi au vendredi) vers Molène et Ouessant et trois jours par semaine vers Sein. Mais aucun bateau le samedi et le dimanche pour l’instant à l’exception du dimanche 24 mai (fin de week-end de l’Ascension). Cette reprise progressive convient globalement à Denis Palluel, le maire d’Ouessant. "La priorité, c’est la sécurité sanitaire. La moyenne d’âge est élevée parmi les 850 habitants de l’île". Mais il aurait tout de même apprécié quelques rotations le week-end. "Les Ouessantins ne peuvent pas aller passer la fin de semaine sur le continent."

Autre mécontentement : l’aller-retour dans la journée en partant de l’île. "Ce n’est faisable que le vendredi actuellement. Alors, je comprends bien qu’on ne peut pas revenir à la normale d’un coup mais un déplacement pour un rendez-vous médical, mettons le jeudi, nécessite de partir le mercredi soir et de rentrer le vendredi matin, soit deux nuits sur le continent !"
 

Allez-y cet été !


Une augmentation des rotations, c’est le souhait général. Le directeur de la Penn ar Bed espère que cela sera possible dès le 1er juin, "en fonction des consignes gouvernementales, si la situation sanitaire le permet". La compagnie a perdu des clients pendant le confinement. Elle espère leur retour au plus tôt, notamment les plus proches. David Roulleaux lance un appel aux Bretons, "pour qu’ils redécouvrent leurs îles cet été. Beaucoup habitent près d’un port et ne visitent pas ces territoires. Pourtant, par leur environnement, elles permettent une distanciation physique naturelle."

La compagnie a perdu des clients pendant le confinement. Elle espère leur retour au plus tôt, notamment les plus proches.  David Roulleaux

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