En 2022, 31 100 bébés sont nés en Bretagne, c’est 1 000 de moins qu’en 2021. Et 38 600 personnes sont décédées dans la région, soient 1 500 de plus que l’année précédente. Pour la huitième année consécutive, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances en Bretagne. La faute au Covid ? A la canicule ? Aujourd’hui, l’espérance de vie des bretons diminue et est inférieure à celle des autres français.
L’Insee vient de publier son bilan de la démographie en Bretagne. On y apprend qu’en 2022, 31 100 bébés ont poussé leurs premiers cris en Bretagne, c’est 1 000 de moins que l’année précédente.
Cette baisse du nombre de naissances concerne la quasi-totalité des régions françaises mais elle est plus prononcée dans notre région que sur le reste du territoire. Peut-être, propose l’Insee, parce que "la Bretagne a été, après dix années de baisse successives, la région où la hausse des naissances a été la plus élevée."
Les Côtes d’Armor connaissent la plus forte baisse, -8, 3 % de nouveaux nés. Seul le Morbihan voit le nombre de ses bébés augmenter.
En Bretagne, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,74 enfant par femme. Il est légèrement inférieur à celui des Françaises (1,80).
Un nombre de décès supérieur à celui des naissances
Pour la huitième année consécutive, le nombre de morts est supérieur à celui des naissances et le solde naturel de la démographie bretonne est négatif et se creuse. Le déficit entre décès et naissances était de 5 000 en 2021, il est de 7 600 en 2022.
En 2022, 38 600 personnes domiciliées en Bretagne sont décédées, soit 1 500 personnes de plus qu’en 2021. Une augmentation qui s’explique sans doute par le vieillissement de la population. Notamment, indique l’Insee, "à l’arrivée aux âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom."
Cette hausse de la mortalité est beaucoup plus forte en Bretagne qu’elle ne l’est au niveau national, mais la région a été, pendant les deux années précédentes, celle qui affichait la plus faible hausse du nombre de décès.
Avec les traditionnelles épidémies, les mois d’hiver et particulièrement le mois de janvier sont les plus endeuillés de l’année. En janvier 2022, 3 600 décès ont été enregistrés.
Mais en 2022, les coups de chaud ont eux aussi eu un impact sur la santé des bretons. "Comparé aux mêmes mois de l’année précédente, les décès ont particulièrement augmenté en juin, juillet et août 2022 (respectivement +9,1 %, +8,0 % et +6,1 %) note l’Insee. Ces fortes hausses à mettre en lien avec les trois vagues de chaleur successives, de la mi-juin, de juillet et à la mi-août."
Une espérance de vie en baisse
Cela fait quinze ans que le nombre de décès est en hausse constante en Bretagne. Et depuis 2019, les espérances de vie des femmes et des hommes sont en légère diminution dans la région. Aujourd'hui, les Bretonnes s’éteignent en moyenne à 85 ans, les Bretons à 78,6 ans (contre 85,2 en France pour les femmes et 79,3 pour les hommes). On vit donc un peu moins longtemps dans notre région.
Une population malgré tout en croissance
Par chance, la région attire de nouveaux habitants. Avec un excédent migratoire élevé de 25 200 nouveaux résidents, la population augmente.
Au 1er janvier 2023, la population bretonne est estimée à 3 429 900 habitants soit une augmentation de 17 700 personnes par rapport au 1er janvier 2022. Une hausse de la population de 0,5 % bien supérieure à la moyenne nationale.