Deux candidats bretons, Marie-Pierre Vedrenne et Pierre Karleskind, deviennent eurodéputés, avec l'étiquette LREM. Les deux députés sortants, Isabelle Thomas et Alain Cadec, ne sont pas réélus. Heureux ou déçus, comment les politiques bretons commentent-ils ces résultats ? Florilège de réactions.

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Une fois de plus, la Bretagne fait figure d'exception en France en plaçant la liste Renaissance en tête dans tous les départements.

La majorité présidentielle obtient, dans la région, 25,62% des suffrages exprimés soit plus de trois points au-dessus de son score national (22,41%). 
Le Rassemblement national se place en deuxième position à 17,31% soit 6 points en dessous de la moyenne nationale.

 



In fine, deux Bretons siégeront au Parlement européen: le Brestois Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional, et la Rennaise Marie-Pierre Vedrenne. Tous les deux sont élus sous l'étiquette LREM/Modem emmenée par Nathalie Loiseau.


LREM: "La Bretagne reste le fer de lance du progressisme en France"


Au lendemain du scrutin, Marie-Pierre Vedrenne, 3e sur la liste, commente ainsi les résultats nationaux:

"Je combats toujours le RN car je ne peux me résoudre à le voir en tête d'une élection (...).
Très heureuse que la Bretagne soit une nouvelle fois au rendez-vous, cette terre qui porte l'Europe de longue date. Nous avons mené campagne avec détermination et engagement, ce que nous continuerons de faire pendant ces cinq années car, ce groupe central au parlement euroépen, il verra bien le jour.
"


Pierre Karleskind, 14e sur la liste LREM, fera donc son entrée dans l'hémicycle eurpéen le 1er juillet prochain dans la continuité de la politique menée par Emmanuel Macron..

 
Pierre Karleskind, élu eurodéputé LREM ©France 3 Bretagne


Carole Gandon, référente d’En Marche en Ille-et-Vilaine, porte-parole du parti présidentiel et pressentie pour être candidate aux municipales à Rennes en 2020, se réjouit, pour sa part du "score réalisé par la liste Renaissance [qui] reste exceptionnel puisque nous ne perdons que 1,5 points par rapport au 1er tour de la présidentielle, malgré la crise des gilets jaunes. Jamais le parti au Gouvernement ne s'est maintenu à un score aussi haut. C'est la preuve que le Président Emmanuel Macron garde un soutien électoral fort après 24 mois de mandat. (...)
Au plan local, je me félicite que la Bretagne reste le fer de lance du progressisme en France. Ces résultats confirment que la recomposition politique entamée en 2017 se poursuit.
"

Carole Gandon pondère toutefois: "Aujourd'hui, une majorité de Français reconduisent le RN, groupe sortant, qui détient pourtant un bilan désastreux. Ces résultats confirment notre constat d'une rupture entre les citoyens et la politique et démontrent l'ampleur du travail qu"il reste à mener pour rétablir la confiance."


Gilles Pennelle, RN: "Une très grande victoire".



Le chef de file du Rassemblement national en Bretagne, Gilles Pennelle, souligne pour sa part "une très grande victoire". Même si le candidat sur la liste R.N. n'est pas élu, il se réjouit de voir son parti arriver en tête au niveau national. "Le Rassemblement national porte bien son nom. (...) Nous allons pouvoir changer l'Europe à l'intérieur de l'Europe."

 
Gilles Pennelle, chef de file RN en Bretagne ©France 3 Bretagne
 

Matthieu Theurier, EELV: "Il y aura un groupe écologiste et régionaliste fort au Parlement européen"



Première bretonne sur la liste EELV-UDB, à la 14e place et donc non élue, la Pontivyenne Lydie Massard se réjouit pour sa part de la percée écologiste et régionaliste en France.

En Bretagne, la liste EELV (16,47%) arrive à quasi égalité avec le RN dans le Finistère et en deuxième position en Ille-et-Vilaine. Elle réalise même un score de 24,44% à Rennes.

"Très heureuse du résultat EELV-RPS qui nous place comme première force de gauche. Heureuse aussi que les enjeux écologiques soient au coeur des débats. Enfin, heureuse qu'une liste fédéraliste, qui met les territoires au centre de ses préoccupations, accède à une visibilité importante avec des alliés au parlement qui peuvent changer la donne. [...] A titre personnel, j'entends poursuivre mon engagement pour les prochaines échéances électorales et m'appuyer sur ce très bon score."


Poussée RN: "Macron devait être la digue, il est finalement le tremplin.



Matthieu Theurier, vice-président écologiste de Rennes Métropole, souligne, pour sa part, qu'il "y aura un groupe écologiste et régionaliste fort au Parlement européen."

Réagissant à la poussée RN, qui devance la liste écologiste d'un point en Bretagne et de neuf points en France, Matthieu Theurier estime que "le score de l'extrême droite en France est une triple défaite pour Macron: personnelle, électorale et politique. Macron devait être la digue, il est finalement le tremplin.

 

Alain Cadec: "C'est assez frustrant de s'arrêter alors que la tâche n'est pas terminée"

 

Grosse déception pour Alain Cadec, l'un des deux eurodéputés bretons sortants. Candidat sur la liste LR, qui n'obtient que 7,8 % des suffrages exprimés en Bretagne, le Briochin regrette de ne pas pouvoir poursuivre le travail entamé au cours de ses dix années de mandat.

 

Alain Cadec, eurodéputé sortant LR ©France 3 Bretagne



Isabelle Thomas, eurodéputée sortante: "Je vais chercher du travail"



Eurodéputée sortante et candidate sur la liste Générations emmenée par Benoît Hamon (5,04% en Bretagne), Isabelle Thomas n'est elle non plus pas réélue.

"J'aurais aimé rester au Parlement pour faire des choses importantes comme je crois l'avoir fait au cours des sept années passées, mais je savais que faire ce choix de la conviction rendrait cet objectif difficile voire inatteignable. (...)

Pour la suite, j'étais tellement à 100% dans la campagne que je n'ai pas encore réfléchi. Premièrement, je reste à Générations pour continuer à porter mes idées jusqu'à présent. Ensuite, je vais chercher du travail comme beaucoup de Français. L'un et l'autre vont pas mal m'occuper. Je vais avoir le temps de voir mes filles et les amis que je n'ai pas vus depuis longtemps, puis prendre des vacances, ce qui n'est pas arrivé depuis longtemps, et m'occuper de mon jardin qui est devenu une jungle.
"
 


Salami Forough, candidate PS: "L"impérieuse nécessité pour la gauche de se rassembler"


Face à l'éparpillement de la gauche, Forough Salami, candidate sur la liste socialiste Envie d'Europe conduite par Raphaël Glucksmann (7,5% en Bretagne) remarque que "désormais plus personne ne peut douter de l'impérieuse nécessité pour la gauche de se rassembler. J'y contribuerai avec la même énergie que celle déployée dans ces dernières semaines."

 

Cinderella Bernard, candidate PC: "Notre victoire est d'avoir renouvelé l'image de notre parti"



32e sur la liste PCF, Cinderella Bernard, première adjointe au maire de Bégard (Côtes-d'Armor), savait qu'elle n'était pas en position éligible. Avec 2,22% des suffrages exprimés en Bretagne, la liste communiste arrive en 8e position dans la région, sensiblement le même score que la moyenne nationale.

"Au PCF, cela fait 12 ans que nous n'avons pas eu notre propre candidat sur une liste nationale, nous ne sommes qu'à quelques points de Génération.s et France Insoumise. (...) Notre victoire est d'avoir renouvelé l'image de notre parti et des idées communistes, l'avenir est devant nous, nous devons le conquérir."

 

Loïc Chesnais-Girard, président du Conseil régional: "Je constate que les forces pro-européennes sont largement majoritaires"



Quant au président du Conseil régional de Bretagne, Loïc Chesnais-Girard, il "constate que les forces pro-européennes sont largement majoritaires (...) Je réaffirme mon souhait de voir se constituer une majorité de progrès autour des sociaux-démocrates dans un contexte de montée des nationalismes en Europe.
Que ce soit en France ou en Bretagne, ce soir,  j'entends deux messages: celui de l'urgence climatique et environnementale et celui du déclassement social et territorial.
"

 
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