On les voit à marée basse accrochées aux rochers. Les algues de rive sont récoltées, mais en quantités insuffisantes pour satisfaire la demande des usines de transformation. Pour savoir si la récolte pourrait augmenter, les professionnels mènent une campagne de mesures, avec des scientifiques.
Les algues de rive sont une richesse naturelle. L'ascophylum est de ces algues, assez abondante, elle entre dans la composition de différents produits, comme les engrais et les farines animales et donc particulièrement demandée par les industriels. Mais alors que la demande serait de 10 000 tonnes par an, la récolte ne s'élève qu'à 2 500 tonnes. Des scientifiques et le syndicat des récoltants professionnels ont donc lancé une campagne de mesures.
De nouvelles règles d'exploitation
Des règles d'exploitation sont déjà mises en place afin de protéger cette ressource, notamment des zones de jachères et des coupes à 30 cm du sol au lieu de 20 antérieurement, qui permettent une repousse beaucoup plus rapide. Quant aux jachères, elles sont de dix-huit mois actuellement. Mais les spécialistes se demandent si la durée des jachères ne pourrait pas être réduite.
Un savant équilibre pour une algue très convoitée
Répondre à la demande des transformateurs, permettre aux récoltants de gagner leur vie, tout en préservant la ressource, tout cela nécessite un savant équilibre. Qui plus est, sur une algue très convoitée. Des cas de braconnage ont même été observés et une plainte a été déposée récemment.
Le reportage à Plouguerneau (29) de Bruno Gilbert et Christian Polet
- André Berthou, syndicat des récoltants professionnels d'algues de rive
- Dominique Davoult, station biologique de Roscoff
- Rémi Bertran, Agrocampus Ouest