Envie de solidarité en cette période de Covid : où et comment se proposer comme bénévole

Depuis le début de la crise liée au coronavirus, les associations accentuent leurs aides aux plus démunis. Certaines ont besoin de bras, à l'exemple de la Banque alimentaire à quelques jours de sa grande collecte nationale. Envie de donner un coup de main ? Voici quelques pistes en Bretagne. 

"Pour le moment, je suis au chômage et je me suis dit qu'en cette période de confinement, il fallait que je donne un coup de main, même si mon envie de bénévolat ne date pas d'aujourd'hui". 

Comme Ambre, jeune Rennaise de 24 ans, vous êtes nombreux en cette période de crise sanitaire à vouloir devenir bénévole. Un "besoin d'être utile" et de s'engager quelques heures ou même quelques jours par mois aux côtés d'associations d'aides aux plus précaires.
 
Conséquence du confinement, les rangs des bénévoles se sont souvent clairsemés. "Cette année, c'est plus galère car certaines personnes âgées, des retraités, qui forment une bonne partie de nos bénévoles, ne peuvent ou ne veulent plus intervenir par peur de s'exposer au coronavirus" explique Marc Paradis, le vice-président de la Banque alimentaire du Morbihan. 

Voici donc quelques pistes en Bretagne pour proposer ses services.
 

La Banque alimentaire et sa grande collecte


Commençons donc par la Banque alimentaire, l'une des structures centrales dans le domaine de l'aide alimentaire. L'antenne morbihannaise, par exemple, redistribue les marchandises qu'elle collecte ou reçoit par le biais des aides de l'Europe, auprès de 25 associations et 180 CCAS (Centre Communal d'Action Sociale). Pour faire tourner l'association tout au long de l'année, il ne faut pas moins de 110 bénévoles à Vannes et 15 à Lorient. Et les besoins en bras explosent pour la grande collecte annuelle du 27, 28 et 29 novembre : 3000 bénévoles nécessaires dans le département pour assurer deux jours et demi de présence dans 183 petites, moyennes et grandes surfaces.

Pour se porter volontaire, il suffit de proposer ses services et son temps sur le site de la Banque alimentaire.
 

Les Restos du cœur et la distribution de repas


Autre grande association, au centre de l'aide alimentaire : les Restos du cœur, fondés il y a maintenant 35 ans par Coluche. Là aussi, l'association ne pourrait distribuer les milliers de repas quotidiens sans son armée de bénévoles.
Début novembre, Louis Cantuel, responsable des relations institutionnelles des Restos du cœur, indiquait sur franceinfo que le recours à l’aide alimentaire avait  augmenté de "plus de 30%" dans les grandes métropoles en période de confinement. Il alertait sur "une situation qui va durer, au-delà de la crise sanitaire ", alors que les plus précaires sont les plus touchés par la deuxième vague de Covid-19. Avec le risque profond, selon lui, d' "un basculement durable dans la pauvreté".

Cet afflux de bénéficiaires se traduit par un besoin accru de bénévoles, comme à Lorient début novembre.

Pour proposer son temps et son énergie aux Restos du cœur, il est possible de s'inscrire sur le site internet de l'association
 

Les dispositifs de "réserve citoyenne" des villes


Autre possibilité pour s'engager dans le bénévolat, se rapprocher des structures mise en place par les mairies en ces temps de crise sanitaire. 

Rennes vient de constituer une « réserve citoyenne » qui permet à tous ceux qui veulent s’engager, même de manière ponctuelle, de mener des actions de solidarités ou d’utilité pour la ville et ses habitants. Lancé le 26 octobre dernier, plus de 450 "volontaires solidaires" se sont fait connaître par le biais du site de la "fabrique citoyenne" en quelques jours. Les inscriptions sont pour l'instant suspendues le temps que les services de la ville mettent en relation les bénévoles avec les personnes fragiles ou isolées ayant besoin d’un soutien dans leur quotidien. Des bénéficiaires qui se sont préalablement fait connaître par le biais du site

D'autres villes bretonnes se lancent dans un système similaire de réseau d'entraide de proximité, des dispositifs qui s'ajoute aux services communaux de solidarité déjà existants. La ville de Quimper, par exemple, a fait savoir ce mardi qu'elle remettait en place son collectif de "bénévoles solidaires", lancé lors du premier confinement. Un dispositif pour venir en aide aux personnes vulnérables ou en situation d’isolement social, encore plus fragilisées dans le contexte sanitaire actuel. 70 aidants sont à ce jour recensés. 

Ces "bénévoles solidaires" ont ainsi pour mission d'apporter une attention particulière aux voisinages et aux personnes qui connaissent des difficultés. Ils sont autorisés, en rendant compte à la mairie des actions engagées, à "récupérer et distribuer l’aide alimentaire et/ou l’aide d’urgence aux plus démunis, maintenir une solidarité de proximité en livrant les courses de produits essentiels" et entre autres "maintenir un lien avec les personnes fragiles isolées par téléphone, mail, etc..." comme le précise le site de la ville.
 

Les plateforme de bénévolat


Au-delà des associations avec pignon sur rue comme la Banque alimentaire, les Restos du cœur,  le Secours populaire (80 000 bénévoles) ou le Secours catholique, il est possible de prêter main forte à de multiples associations. 

Il suffit pour cela de se faire connaître sur des plateformes ou des sites qui mettent en relation les associations avec ceux qui proposent leur services.

Parmi les plus connus, le site de France Bénévolat où vous pouvez trouver "la mission qui vous correspond", plus de 12 000 annonces proposées par 800 associations sur tout l'Hexagone. "Depuis septembre-octobre, les besoins sont surtout des missions à destination des personnes dans le besoin, car il y a de plus en plus de personnes fragilisées et de personnes isolées" expliquait début novembre René Mélou, président de France Bénévolat 35. "Ces personnes prennent de plein fouet la crise et attendent le tout dernier moment pour demander. Ce sont des gens qui n'osent pas dire", précisait-il.

Vous avez également le site Tous Bénévoles, association au service de l’engagement citoyen. Elle rapproche tous les acteurs grâce à sa plateforme de mise en relation bénévoles-associations.
 
De même, existent des sites plus confidentiels et locaux comme Tikare à Rennes. Ce dernier recense les offres en bénévolat, pour des actions construites directement avec les associations et dont les besoins sont clairement identifiés. Les quelque 150 bénévoles actuels se sont inscrits pour répondre à des offres, le plus souvent très ponctuelles pour des missions particulières.


Quant à Ambre, notre jeune Rennaise en recherche de bénévolat, suite à ses démarches, elle vient de se faire contacter pour participer deux jours durant à la grande collecte de la banque alimentaire.

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