Suite à la quarantaine d’oiseaux mazoutés recueillis sur les côtes du nord du Finistère, des investigations ont été menées. De petites fuites intermittentes d’hydrocarbure viennent d'être constatées sur l’épave du Tanio, coulé en 1980.  
 


À l'issue des premières investigations, les analyses du pétrole recueilli sur les ailes des oiseaux mazoutés avaient montré de grandes similarités avec le fioul lourd transporté par le pétrolier Tanio.
Les investigations ont été poussées et l’opération menée par la Cellule Plongée Humaine et Intervention Sous la Mer (CEPHISMER) de la Marine nationale a démontré que l'épave du Tanio fuit. A la demande des autorités maritimes, elle a réalisé, à l’aide d’un véhicule sous-marin téléguidé, des analyses sur la coque du pétrolier Tanio, situé à 46 kilomètres au nord de l’Ile de Batz, par plus de 80 mètres de fond.
 

Résultat : des petites fuites de pétroles repérées proviennent de deux orifices de la coque de l’épave. 
 
Reste à savoir comment, 40 ans après son naufrage, des éventuelles fuites d’hydrocarbures seraient encore possible ?

Pour comprendre, rappelons les faits. Le 7 mars 1980, au large des côtes du Nord du Finistère, le pétrolier Tanio se brise en deux. 10.000 tonnes de pétrole se déversent en mer, contaminant 200 kilomètres du littoral.
Retour en images avec Adélaïde Castier et Lionel Bonis - Interviews : Marc Moussa, marin du Tanio - Lieutenant de Vaisseau Martin


Des petites bulles d'hydrocarbures s'échappent de l'épave


Des opérations sous-marines sont conduites à la suite du naufrage. La coque est percée afin de pomper une partie de la cargaison du pétrolier.

Le problème viendrait donc de ces orifices. Selon les investigations, les vannes de deux orifices qui permettaient de pomper ont été arrachées. Ce qui laisserait sortir des petites bulles d’hydrocarbures. Mais d’après la préfecture maritime de l’Atlantique, il n’y a aucun risque de marée noire.
Des observations satellitaires, aériennes et une patrouille côtière sont renforcées. Aucune pollution en mer, ni sur les plages, n’a été repérée, d’après la préfecture maritime.
 
Un échantillon d’hydrocarbure a été prélevé pour être analysé par le Centre de Documentation de Recherche et d'Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE). La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a également envoyé au centre des échantillons prélevés des oiseaux.

Depuis un mois, la LPO a recueilli une quarantaine d’oiseaux, blessés et morts. Des guillemots, des pingouins torda, des macareux moines… Tous portent des traces d’hydrocarbures sur leurs ailes. 4 ont pour le moment été relâchés, 10 sont en piscine, les autres sont morts. La présence d’hydrocarbure sur leurs ailes est probablement une des causes de leur décès.
 
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