Ce jeudi, après avoir passé une année par 55 mètres de fond, entre Molène et Ouessant, l'hydrolienne Sabella a été sortie de l'eau. Des essais concluants, qui font qu'elle retrouvera la mer dès l'automne, pour fournir de l'électricité à l'île d'Ouessant.
Il a fallu choisir le bon moment, l’étale de basse mer et de faibles coefficients de marée, pour le relevage de la turbine de l’hydrolienne Sabella D10. Elle est donc sortie de l'eau après une année d’essai dans le Fromveur, entre les îles de Molène et de Ouessant. Cette turbine, imergée depuis fin juin 2015, par 55 mètres de fond, est la première hydrolienne française à avoir injecté de l’électricité dans un réseau, celui de l'Ile d’Ouessant.
Une technologie validée
Du fait d’un problème technique au moment de la mise à l’eau de la bretelle du câble, ce démonstrateur industriel n’a pas pu produire autant d'énergie que prévu, environ 70MWh, de novembre 2015 à mars 2016, soit 5% de la consommation îlienne au lieu des 15% prévus, mais le principe technologique est validé.
Des essais d’emboîtage et de désemboîtage de la turbine sur l’embase, le socle, de 330 tonnes, qui reste au fond de la mer ont été effectués le matin à l’aube avant que la machine ne soit ramenée au port de Brest. Après cette année de test, l’hydrolienne bretonne va y être auscultée et optimisée avant d’être replongée à l’automne, pour 3 ans dans le cadre d’un programme avec la Région Bretagne.
A terme, une ferme pilote de deux hydroliennes plus importantes
Trois ans, le temps de construire ses deux grandes sœurs. Une ferme pilote de deux machines plus grandes, Sabella D12 (12 mètres de diamètre) devrait ensuite prendre le relais pour alimenter la majeure partie de l’île d’Ouessant en énergie renouvelable.
Le reportage de Muriel Le Morvan, Ivan Frohberg et Tanguy Descamps
Le reportage de Muriel Le Morvan, Ivan Frohberg et Tanguy Descamps - Interviews : Jean-Christophe Allo, Sabella - Jean-François Daviau, PDG de Sabella
- Jean-François Daviau, PDG de Sabella