"60% des mesures annoncées sont finalisées". Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, en visite aujourd'hui dans le Finistère

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau fait une visite en terre bretonne ce jeudi 22 février. Alors que le Salon de l'Agriculture ouvrira ses portes samedi, porte de Versailles à Paris, la pression est à son comble pour le gouvernement. En Bretagne, ce mercredi, plusieurs dizaines de tracteurs étaient encore rassemblés devant les préfectures, à Rennes ou Saint-Brieuc, pour exprimer leur colère.

En visite aujourd'hui en Bretagne, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, arrive dans un contexte tendu. Hier encore, les actions des agriculteurs se sont multipliées sur le territoire : une "prairie" devant la préfecture de Saint-Brieuc, un autre rassemblement devant la préfecture d'Ille-et-Vilaine, une manifestation au siège de Lactalis à Laval, le blocage d'un centre commercial Cleunay à Rennes. La colère est toujours bien présente, bien que la plupart d'entre eux soient retournés sur leurs exploitations. 

De son côté, le gouvernement a tenté une nouvelle fois d'apaiser la colère des agriculteurs. Le ministre de l'Economie et des Finances a promis de traquer les fraudes à l'étiquette "origine France"... Gabriel Attal a pris la parole pour la 4ème fois au sujet de cette crise. Parmi les mesures phares, le Premier ministre a annoncé un nouveau texte de loi Egalim d'ici l'été.

EN DIRECT | Point d’étape sur la situation agricole par le Premier ministre, @GabrielAttal, et présentation des grands axes du projet de loi pour une agriculture souveraine. https://t.co/xeSelpVaZs

— Gouvernement (@gouvernementFR) February 21, 2024

"La colère est toujours là" et l'attente vis-à-vis du gouvernement "est très forte", a déclaré ce lundi 19 février le président de la FNSEA Arnaud Rousseau. "On ne fera pas retomber la pression aussi longtemps que les engagements ne seront pas tenus", avait-il prévenu la semaine dernière.

Lire : Crise agricole. "La question de la rémunération est encore devant nous" reconnaît Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture

"60% des mesures annoncées sont finalisées"

À la veille du grand rendez-vous annuel de l'Agriculture à Paris, Marc Fesneau fait un déplacement stratégique en Bretagne, où il doit se rendre dans une exploitation du Finistère ce jeudi après-midi.

Il compte notamment détailler l'engagement d'un nouveau texte de loi Egalim d'ici à l'été. Ce sera donc la quatrième version de ce texte censé mieux contrôler les prix agricoles dans les négociations commerciales, ou encore l'inscription de la souveraineté alimentaire inscrite dans le projet de loi agricole.

Ce matin, invité de la matinale de nos confrères de France Bleu Armorique, il a d'ailleurs déclaré la nécessité de "l'ajuster". Marc Fesneau qui précise par ailleurs que "60% des mesures annoncées seront finalisées. J'ai dit depuis le début qu'il y aurait des mesures avant le salon, pendant le salon et énormément de choses après le salon. Nous ne sommes pas dans une volonté du gouvernement de procéder à un simple coupe-feu à la crise"

A la vérité, un certain nombre de gens de la grande distribution ne voulaient pas d'Egalim, parce qu'ils ne veulent pas de régulation. On ne va pas reculer devant ces puissances-là.

Marc Fesneau

ministre de l'Agriculture

Toujours au micro de nos confrères de France Bleu Armorique, le ministre de l'Agriculture ajoute : "Nous avons face à nous des enseignes de grande distribution principalement qui ont des batteries d'avocats qui savent contourner la loi. A la vérité, un certain nombre de gens de la grande distribution ne voulaient pas d'Egalim, parce qu'ils ne veulent pas de régulation. On ne va pas reculer devant ces puissances-là". La nouvelle version d'Egalim pourrait comprendre des dispositions permettant le calcul des prix à partir des coûts des agriculteurs, avant ceux des industriels ou distributeurs.

Marc Fesneau a enfin ajouté : "La grande distribution, ce sont des entreprises françaises. Ils ont des responsabilités à prendre. C'est quand même des gens qui nous expliqué à l'automne que le bon prix, c'était le bas prix et que s'ils ne trouvaient pas des bons prix, ils iraient à l'étranger. Alors, il ne faut pas s'étonner que ça produise quelques interrogations dans le monde agricole. J'espère qu'ils sont responsables et qu'ils ne se détournent pas d'un objectif de souveraineté", a-t-il conclu. 

 

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