Sur le port de Brest, la mise en place du R.A.T (Repérage Amiante avant Travaux), à partir de janvier, provoque une vague d’indignation et d’inquiétude chez les salariés de la réparation navale.
Environ 200 personnes de la société DAMEN et de la CCI ont manifesté ce vendredi 17 décembre au matin devant la sous-préfecture, pour dénoncer la mise en place du R.A.T (Repérage Amiante avant Travaux), qui selon menace leur activité et donc les emplois.
Ce dispositif, mis en place par le secrétaire d’Etat chargé de la santé au travail, a été adopté, et doit être mis en application à partir de 2022.
Le RAT Amiante ou Diagnostic immobilier de repérage d'amiante est réalisé dans le cadre de l’évaluation des risques imposée par le Code du travail pour toute opération comportant des risques d’exposition des travailleurs à l’amiante.
Jusque là, lorsqu’un navire arrivait au port, un échantillon était prélevé sur le bâtiment, il était analysé et on avait les résultats sous 24 heures. Avec le R.A.T, ça va prendre deux mois. Les navires resteront donc immobilisés très, -trop - longtemps et la réparation navale ne pourra plus se faire ici
Romuald L’hostis (DS CGT Damen Brest)
Limiter l’ACAATA
D'après Romuald L'hostis, avec cette mesure, le gouvernement veut limiter la reconnaissance ACAATA (départ à la retraite anticipé, dû à l’exposition de l’amiante, classé « maladie professionnelle »), très onéreuse.
"D’après Laurent Petrovski (NDLR : Secrétaire d'Etat chargé de la Santé au Travail), déplore-t-il, il n’y aura bientôt plus d’amiante à bord des navires. C’est faux ! En plus, le R.A.T ne sera appliqué qu’en France, ça va donc entrainer une concurrence déloyale entre les ports Français et Européens. Il faudrait une directive amiante harmonisée à l’échelle européenne".
D’autres mobilisations en janvier 2022
La CGT demande la suspension du R.A.T. Avec cette mobilisation, la CGT Damen espère que les députés finistériens Jean-Charles Larsonneur et Didier Le Gac (LREM), dont ils ont déjà reçu le soutien, vont continuer d’appuyer leur demande.
Après la trêve des confiseurs, de nouvelles mobilisations sont probables en janvier 2022, à Brest mais aussi dans d’autres ports de France.