"Ça m’a apporté une certaine sérénité". Comment cette unité de soins palliatifs soulage les patients depuis 20 ans

À Guilers, dans le Finistère, deux lits supplémentaires viennent d'être ouverts dans l'unité de soins palliatifs du CHU de Brest. Depuis sa création en 2003, il a accompagné plus de 4 000 patients et leurs proches, mêlant expertise médicale, soins personnalisés et soutien aux familles.

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A 67 ans, Martine sait qu’elle ne guérira pas. Après un cancer et trois récidives, une leucémie lui a été diagnostiquée en début d’année. Mais dans cette unité de soins palliatifs, à Guilers dans le Finistère, elle se sent soulagée : "Les traitements commencent à se restreindre car mon corps ne les supporte plus. Il me faut continuellement des transfusions de plaquettes. Donc quand je suis à la maison, ça fait des transferts, alors qu'ici tout vient à moi. Depuis que je suis arrivée il y a quinze jours, je suis très contente, j’ai repris des forces et ça m’a apporté une certaine sérénité", témoigne-t-elle. 

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Dans quelques jours, Martine rentrera chez elle pour partager un peu de temps avec sa fille mais elle pourra revenir dès qu’elle sera de nouveau seule. "On a des accompagnements plus transitoires de l'ordre de 20%, où les patients peuvent repartir chez eux ou vers des structures médico-sociales avant de revenir plus tard si nécessaire pour un accompagnement plus terminal", explique Pierrick Laot, cadre de santé à l'unité d'accompagnement en soins palliatifs du CHU de Brest.

Les traitements commencent à se restreindre car mon corps ne les supporte plus. Il me faut continuellement des transfusions de plaquettes. Donc quand je suis à la maison, ça fait des transferts, alors qu'ici tout vient à moi.

Martine

patiente suivie en soins palliatifs

Une unité qui soulage aussi les proches. Dans un salon qui leur est dédié, une femme s’accorde un moment de répit. Son mari est hospitalisé ici depuis quelques jours : "J’étais avec lui à la maison, ce n'était plus possible j’étais arrivée au bout, maintenant je m'en rends compte. C’est sûr, j'ai mes enfants, j'ai mes sœurs qui sont très présentes mais qui ne peuvent pas être là en permanence, et puis pas forcément avec la parole qu’il faut dans ces moments-là. Ici, c'est leur métier. C’est admirable ce qu’elles font".

Des équipes pluridisciplinaires qui soulagent chaque année près de 200 patients. Elle reçoit pourtant le double de demandes.

IMMERSION. "Prendre soin du temps qu'il reste". Dans une unité de soins palliatifs, la vie jusqu'au bout (francetvinfo.fr)

200 patients accueillis par an mais le double de demandes 

Pour y faire face, les médecins appellent à diversifier l’offre de soins palliatifs : "Il va falloir développer un accompagnement de proximité, former des professionnels pour que chacun puisse vivre, vieillir et mourir là où il le souhaite", conclut Marie-Laure Borel, chef de service à l'unité d'accompagnement en soins palliatifs du CHU de Brest. 

En vingt ans, cette unité de soins palliatifs a accompagné près de 4.000 personnes au total. 

(Avec Manon Le Charpentier)

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