Ce week-end, Carhaix accueille pour la 3e fois de son histoire les championnats de France de cross-country. Le site réputé difficile est encore plus corsé que d'habitude. Si l’on y ajoute un plateau de coureurs très relevé, il devrait y avoir du spectacle sur le site de Kerampuilh.
Après 1995 et 2000, le site de Kerampuilh à Carhaix, connu pour accueillir le festival des Vieilles Charrues chaque été, sera le théâtre des championnats de France de cross-country. Un événement à ne pas rater si vous êtes dans le coin.
Un circuit propice au spectacle
Les organisateurs ont pris trois semaines pour tracer le circuit, du marquage jusqu’aux derniers réglages. Ils se sont inspirés des parcours de 1995 et 2000, avec quelques ajustements. "Il est magnifique ce parcours, se réjouit Philippe Pellois, délégué technique. C’est une œuvre d’art ce parcours. Il est très visuel. C’est le plus beau parcours que j’ai eu l’honneur de tracer."
Il a bien plu cette semaine à Carhaix. Ce sera donc un vrai parcours breton, largement digne de Plouay, avec sans doute une ambiance encore plus folle.
Les championnats de France élite, c’est 10 km pour les hommes, 9 km pour les femmes. À Carhaix, il y aura trois boucles, ce qui permettra de voir les coureurs trois fois. "On a mis des couleurs en plus, précise Philippe Pellois. Il y a des talus, il y a des buttes, depuis n’importe quel endroit, on verra au moins 75% de la course. On se met en haut des parcours et des buttes et on voit tout".
Un plateau de toute beauté
Il va manquer seulement un ou deux clients, comme Yann Schrub. C’est dommage, car la confrontation avec Jimmy Gressier aurait été intéressante.
Imaginez si tout le monde avait été présent, une course avec Yann Schrub, Jimmy Gressier, Hassan Chahdi, Mehdi Frère, Félix Bour, Morhad Amdouni tous réunis, cela aurait été incroyable.
Une Bretonne vise la victoire
Marie Bouchard, native de Paimpol et championne de Bretagne 2023, peut raisonnablement viser la victoire à Carhaix. Celle qui est aussi interne au centre de soins et de réadaptation de Guilers (29), semble faire de sa double vie de coureuse et de médecin, un atout.
Sa dauphine aux championnats de Bretagne, Marion Le Goff, sera également à surveiller.
Un doublé breton sur le podium serait un bel hommage à Sandra Lévénez, native de Carhaix et ex-championne de France, en 2010.
Un Breton peut faire un top 5
Il n’y a pas eu de Bretons dans le top 10 depuis plus de 15 ans. Simon Bédard, champion de Bretagne le 5 février dernier à Saint-Marc-le-Blanc (35), notamment devant le favori Benoît Fanouillère, tentera de briser cette mauvaise statistique, même si ce serait un exploit. Dans ses rêves les plus fous, il vise tout de même un top 5.
Malheureusement, la boue ne sera pas son alliée. Mais courir à domicile devant des milliers de personnes devrait compenser.
Le cross-country en Bretagne, un engouement inégalé
Près de 40 000 supporters sont attendus sur les deux jours. D’habitude, les championnats de France de cross-country, réunissent entre 15 000 et 20 000 personnes. À Carhaix, on sera donc dans une autre dimension.
Début février, à Saint-Marc-le-Blanc, ils étaient déjà des milliers à participer aux championnats régionaux. Ce n’est pas un hasard si on appelle cette compétition les championnats du monde de Bretagne.
