Alors que le prix de l'énergie est au plus haut, nombreux sont ceux qui veulent réduire leur facture énergétique et leur impact environnemental en se tournant vers l'éco-habitat. Ce week-end, une trentaine de maisons rénovées ou actuellement en chantier étaient ouvertes à la visite en Bretagne. L'occasion de découvrir de nouvelles techniques de construction ou d'isolation.
Sylvie Somville est architecte. Dans le cadre de ce week-end consacré à la découverte de l'éco-habitat, elle a choisi de présenter une maison située à Plougastel-Daoulas dans le Finistère. Une habitation rénovée avec des matériaux dits biosourcés.
"Pour cette rénovation, on parle d’éco-habitat car il n’y a pas d'isolants pétrochimiques utilisés. De plus, les bois utilisés pour la charpente sont non traités. Les isolants de la toiture sont eux en laine de bois" explique l'architecte aux visiteurs. Et d'ajouter : "L'avantage des matériaux biosourcés [issu du vivant, d’origine animale (ex : laine de mouton) ou végétale (ex. : bois, paille), NDLR] c’est que si l’élément est remis dans la nature, il est biodégradable".
Des blocs de chaux-chanvre sont utilisés pour isoler la maison par l'intérieur. Et une bonne isolation, c’est bien la condition obligatoire pour arriver à une maison peu gourmande en énergie, une maison dite passive.
Une bonne isolation, c'est moins de dépenses
Autre visite, autre construction pour cette maison à l'extérieur en bois, construite en grande partie par Jean-François Hamon, artisan.
Orientée sud-ouest, la maison capte les rayons du soleil par les baies vitrées du salon. Plusieurs couches d'isolants, comme la ouate de cellulose et la fibre de bois, enveloppent en quelque sorte la maison. Une isolation efficace et qui réjouit la propriétaire qui présente son intérieur aux visiteurs.
"Je suis passé d’une maison toute électrique avec des radiateurs électriques et mal isolée, à cette maison qui est extrêmement bien isolée et qui n'est chauffée que par ce poêle à pellets" explique Anne-Françoise Billant, qui y habite depuis plus d'un an. Et pour convaincre les visiteurs de l'intérêt de ce type d'isolation, elle assène : "J’ai consommé à peu près pour 150 € de pellets pour chauffer l’hiver dernier". "Et c’est vraiment un confort incomparable par rapport à ce que j’ai pu expérimenter auparavant" ajoute-t-elle.
Ce week-end de visite a ainsi permis à de nombreux particuliers en quête de solutions pour leur construction ou rénovation de maison, d'échanger sur les matériaux et les techniques de la construction écologique.
Mais si construire ou rénover son logement selon les règles de l’éco-habitat reste un peu plus cher qu’une démarche classique, tous ceux qui s'y lancent savent bien que c’est aussi un gage de longévité et une démarche environnementale.