Il y a encore des freins mais le futur stade de football de Brest devrait voir le jour en 2027. Avec un coût à la hausse, passant d'un prévisionnel de 85 millions d'euros à 106 millions d'euros, l'infrastructure de 15.000 places sera financée à hauteur de 54 % par des fonds privés. La participation publique devrait avoisiner les 27 millions d'euros.
Denis Le Saint l'affirme : "Il y a urgence à disposer d'un nouveau stade de football". Alors certes, Brest bénéficie toujours de dérogations de la Ligue de football professionnel (LFP) pour jouer sur la pelouse du vieillissant stade Francis-le-Blé, "mais il y a une urgence à la fois technique et économique, martèle le président du SB29. Le club a besoin de ce nouvel outil pour bien travailler".
Echaudé par la problématique de l'US Concarneau qui, faute de stade municipal en conformité avec le cahier des charges de la LFP, sera obligé de jouer ses matchs à domicile soit à Brest soit à Lorient, Denis Le Saint n'a pas envie de se retrouver au pied du mur. Alors lui et son frère, Gérard, veulent accélérer le projet de nouveau stade. Et s'assurer de la participation financière des collectivités publiques.
Qui va payer quoi ?
Ce lundi 19 juin 2023, les frères Le Saint et François Cuillandre, le maire de Brest, ont donc tenu une conférence de presse pour faire le point sur le dossier qui a déjà été remanié à plusieurs reprises. L'élu, qui préside également Brest Métropole, souligne "que les collectivités ne peuvent pas être absentes" de ce projet dont le coût global avoisinerait les 106 millions d'euros. La participation publique s'élèverait, elle, à 27 millions d'euros.
A la question de savoir combien la Métropole est-elle prête à mettre sur la table, François Cuillandre reste évasif et répond que "tout dépend de l'apport de la Région, du Département ou des sociétés d'économie mixte car, rappelle-t-il, le SB29, ce n'est pas seulement le club des Brestois". Qui va payer quoi ? Pour l'instant, "c'est trop tôt pour en parler, explique le maire de Brest. La subvention de la Métropole sera soumise à un vote des élus".
Seule certitude : 54 % du coût total sera à la charge de fonds privés, une société de projet ayant Denis et Gérard Le Saint comme actionnaires majoritaires. "Mais ce n'est pas un projet Le Saint, prévient le président du SB29. Nous en sommes à l'initiative mais cela reste un bâtiment construit sur un terrain qui appartient à la Métropole et qui reviendra à la collectivité. Nous, nous voulons faire bouger les lignes plus vite parce que la Ligue l'impose".
365 jours par an
Le patron du foot brestois se dit "rassuré de voir que la Métropole et la Région se positionnent". Il attend désormais un signe de la part du Département et des sociétés d'économie mixte "C'est un projet de territoire, dit-il. On a besoin d'un tel outil à la pointe bretonne, un outil touristique et attractif".
Le dossier de présentation du futur stade de football balaie tous les aspects. Sa situation, "stratégique", dans la zone du Froutven à Guipavas desservie par le tramway, au carrefour des RN12 et RN165 et à quelques encablures de l'aéroport. Il y est également question de "site respectueux de l'environnement avec une maîtrise des emprises foncières, des nuisances et de l'impact sur le voisinage".
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Denis et Gérard Le Saint soulignent le caractère "raisonné" du stade, avec une jauge de 15.000 places . "Le projet a été pensé pour fédérer les supporters dans un lieu convivial, avancent les co-dirigeants du SB29. Et pour créer des emplois grâce aux activités qui s'y développeront. Ce nouveau stade ne servira pas uniquement au football. Il aura vocation à vivre 365 jours par an avec des loisirs, des services, etc".
A l'instar de ce qui se passe ailleurs dans d'autres clubs, le futur stade pourrait aussi s'ouvrir aux visites touristiques. Denis Le Saint veut asseoir l'image du SB29 sur la durée et construire, du même coup, un projet sportif plus ambitieux. "Sans l'Arena, observe-t-il, le Brest Bretagne Handball ne serait ni en D1 ni européen. Le foot a besoin de ce nouveau stade pour avancer".
Si rien ne vient enrayer la machine, les joueurs brestois devraient pouvoir fouler leur nouvelle pelouse à l'horizon 2027.
(Avec Sarra Ben Cherifa)
