Menacée de liquidation judiciaire, Parentel, l'association d'écoute et de soutien psychologique dans le Finistère, a été finalement placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de Brest, ce mardi 19 septembre 2023. Durant six mois, elle va bénéficier d'un administrateur judiciaire et devra prouver qu'elle reste viable.
"On ne peut demander une liquidation judiciaire que lorsqu'on est en état de cessation de paiement, ce qui n'est pas le cas de l'association" avait précisé l'avocate de l'association Parentel, Me Aurélie Thouin, à la sortie du tribunal judiciaire de Brest, le 11 septembre dernier.
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C'est donc une demande de sauvegarde, avec la désignation d'un mandataire qui avait été transmise à la justice, laquelle valide dans son jugement rendu ce mardi 19 septembre 2023 la procédure et nomme un administrateur judiciaire ainsi qu'un mandataire judiciaire pour une période d'observation de l'association durant six mois.
Écoute psychologique pour les familles
L'avenir de la structure, créée il y a plus de trente ans, reste fragile. Une prochaine audience est fixée au 12 février 2024. "On espère que l'administrateur judiciaire va mettre en place ce qu'il faut pour sauvegarder la structure" explique ce mardi, Elisabeth Caster, psychologue.
Les principaux financeurs de l'organisme sont le Département du Finistère, la CAF, l'Agence régionale de santé, la Ville de Brest, celle de Morlaix, et de Quimper.
Parentel assure notamment une permanence de psychologues, en direction des adolescents, par téléphone tous les soirs entre 20h et 23h, du lundi au dimanche sauf le samedi. Cette permanence permet, si l'adolescent le souhaite, d'être ensuite reçu par un psychologue à Brest ou à Quimper. Une psychologue de Parentel se rend également une fois par mois à Ouessant.
Des subventions non réclamées ?
En 2023, la présidence de l'association n'aurait pas sollicité toutes les subventions qu'elle recevait jusqu'ici, selon les salariés de Parentel, pour une raison qu'ils ne s'expliquent pas.
Si la structure d'écoute psychologique devait se trouver en situation de cessation de paiement dans les six mois à venir, le conseil d'administration de l'association pourrait demander de nouveau une liquidation judiciaire, ce que redoute la vingtaine de salariés employée à temps partiel.
La publication des comptes attendue
"Pour qu'il n'y ait pas de cessation de paiement, il faut que les financeurs se manifestent afin qu'on puisse continuer à recevoir les parents et les adolescents du Finistère" insiste Elisabeth Caster.
Quant aux éclaircissements espérés par les salariés de Parentel, concernant les finances de la structure, ils pourraient être apportés lors de l'assemblée générale de l'association, d'abord annulée et finalement fixée au 7 octobre prochain.