Des comprimés d'iode seront distribués dans les semaines qui viennent aux habitants qui résident près de la base navale de Brest. Plusieurs milliers de Brestois seront concernés, "tout autour de Recouvrance", nous apprend la sous-préfecture de Brest.
La mise à jour du Plan Particulier d’Intervention de la base navale de Brest, comprend de nouvelles dispositions qui entraîneront la distribution préventive d’iode à la population concernée, dans un périmètre de 500 m autour de la base. C'est une obligation légale, nous indique la sous-préfecture de Brest. Prévue par le PPI de la base de Brest, elle est mise en oeuvre par la mairie. Les services de la ville de Brest distribueront des comprimés d’iode, dans les semaines qui viennent. Une partie des habitants de Toulon, ceux qui résident près du port, reçoit des pastilles d'iode depuis plusieurs années. Pour les Brestois, ce sera une première. Des précisions sur le mode de distribution seront apportées mercredi, lors d'une conférence de presse.
Pourquoi de l'iode contre le nucléaire?
En France, depuis 1996, soit 10 ans après Tchernobyl, des comprimés d'iode sont distribués aux personnes qui vivent près des installations nucléaires. C'est le Préfet qui décide si la situation nécessite la prise d'un comprimé diode stable et à quel moment cette prise doit être effectuée. La posologie diffère selon l’âge, le poids et l’état de santé du patient : à partir de 12 ans, adultes, y compris les femmes enceintes 2 comprimés d’iode, pour les enfants (de 3 à 12 ans) un comprimé d’iode, pour les enfants (de 1 mois à 3 ans) un demi-comprimé d’iode et pour les nourrissons (jusqu’à 1 mois) un quart de comprimé d’iode. Avec les comprimés, la thyroïde est protégée une dizaine d’heures.