Si vous êtes hypersensible aux ondes électromagnétiques, cette étude est pour vous. L'ANSES recherche des volontaires pour mieux comprendre les mécanismes de l'électrohypersensibilité. Objectif : améliorer la prise en charge médicale et renforcer la qualité de la recherche scientifique. Les deux premières régions concernées sont la Bretagne et Rhône-Alpes.
Avant de mener son étude à grande échelle, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), a testé sa faisabilité sur 18 personnes hypersensibles aux ondes électromagnétiques. C'était en Bretagne, entre 2017 et 2019.
Trois ans plus tard, elle lance ce travail d'enquête dans le Finistère et les Côtes-d'Armor, ainsi qu'en Rhône-Alpes (Isère, Ain et Rhône). Et recherche des volontaires pour y participer. "On table sur un panel de 300 personnes" explique le cabinet Sepia-Santé, chargé de la mise en œuvre de cette étude et spécialisé en épidémiologie, santé publique et environnement.
Les champs électromagnétiques sont générés par les lignes à haute tension, les câbles électriques à domicile, les appareils électroménagers, les émetteurs WIFI, de radio, de télévision ou encore la téléphonie mobile.
Ils peuvent provoquer un échauffement des tissus biologiques, des maux de tête, des nausées, une stimulation du système nerveux, des troubles visuels, etc. En 2011,le Centre international de recherche sur le cancer, créé par l'Organisation mondiale de la santé, a classé les champs électromagnétiques comme "peut-être cancérogènes pour l'homme".
Une étude, sous quelle forme ?
Adossée au CHU de Brest et Rennes pour la Bretagne, cette étude se fera sur le terrain. A la rencontre des personnes qui souffrent d'électrohypersensibilité. "La plupart de ces gens ont du mal à sortir de chez eux à cause des ondes, souligne Sepia-Santé. Certains se sont éloignés voire isolés des sources d'exposition potentielles. Il y en a qui n'ont plus de travail, ont aménagé leur habitation pour se protéger, portent des vêtements anti-ondes, etc. C'est un handicap dans leur vie de tous les jours".
Trois entretiens sont au programme, dans un intervalle de quelques semaines :
- Un entretien sociologique pour cerner qui est la personne, l'histoire de sa maladie.
- Un entretien épidémiologique pour lister les antécédents médicaux, savoir s'il y a des troubles du sommeil, de l'anxiété, etc.
- Un examen clinique, gratuit, assuré par un médecin d'un Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales.
Quel objectif ?
Selon l'ANSES, il s'agit de mieux cibler le profil des personnes touchées par l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, mais aussi de récolter des éléments qui vont permettre "d'améliorer leur prise en charge", en croisant le vécu du quotidien et les données médicales.
L'étude, première du genre de cette envergure, vise également à renforcer la qualité de la recherche scientifique sur l'électrohypersensibilité.
Qui contacter pour participer ?
Si vous être hypersensibles aux ondes électromagnétiques et que vous souhaitez être volontaires pour cette étude, vous pouvez contacter Sepia-Santé, 8 mail Jeanne Villepreux Power, 56100 Lorient. Par mail à l'adresse suivante : ehs.sepia@gmail.com. Téléphone : 07 88 49 70 73.