Marylise Léon est la nouvelle secrétaire générale de la CFDT à partir de ce mercredi 21 juin. Née au Mans, elle a des origines bretonnes, dans le Finistère, par ses parents. Elle prend la tête du premier syndicat de France.
Mercredi 21 juin marque le passage du printemps à l'été mais aussi du changement à la tête de la Confédération française Démocratique du Travail (CFDT). Le n°1, Laurent Berger laisse sa place à la n°2 du syndicat, Marylise Léon.
À 46 ans, elle prend la tête du premier syndicat de France en termes d'adhérents. Née au Mans, dans la Sarthe, elle a des origines finistériennes. Ses parents, Jacqueline et Jean-Jacques Léon, sont bretons. "Mon épouse est originaire de Landerneau et moi de l'Hôpital Camfrout", raconte Jean-Jacques Léon qui a travaillé comme directeur de la société maritime Penn Ar Bed pendant quatre ans.
Vacances en Bretagne
Même si elle n'y est pas née, Marylise Léon reste "très attachée à la Bretagne" selon son père. "Elle venait passer ses vacances en Bretagne auparavant". "Maintenant, même si elle habite Paris, elle revient de temps en temps. C’est important d’avoir ses racines", rappelle Jean-Jacques Léon habitant et maire de la commune de l'Hôpital Camfrout, à 25 kilomètres au sud de Brest, dans le Finistère.
Sa formation de scientifique doit sûrement l'aider dans l’analyse des dossiers, mais elle ne s’est pas limitée à ce côté technique car du point de vue relationnel, elle a su s’imposer.
Jean-Jacques LéonPère de Marylise Léon
Après plus de 20 ans dans le syndicalisme, la nomination de sa fille est une "fierté" pour le papa. "Au congrès de Rennes, en 2018, on a pressenti que ça arriverait un jour". Marilyse devient alors secrétaire générale adjointe du syndicat, en Bretagne, sa région de cœur.
N°1 après plus de 20 ans de syndicalisme
Chimiste de formation, Marylise Léon intègre la CFDT au début des années 2000 puis va progressivement gravir tous les échelons jusqu'à devenir secrétaire générale adjointe de la confédération en 2018. Depuis ce 21 juin, elle est à la tête d'une organisation à plus de 600 000 adhérents.
"Sa formation de scientifique doit sûrement l'aider dans l’analyse des dossiers mais elle ne s’est pas limitée à ce côté technique car du point de vue relationnel elle a su s’imposer", détaille M. Léon. Des compétences qu'elle a pu mettre en œuvre notamment dans les négociations qu'elle a portées sur les conditions de travail ou encore l'assurance chômage.
La nouvelle leader de la CFDT a des attaches en Bretagne, tout comme Sophie Binet, élue à la tête d'un autre syndicat, la CGT, au mois de mars. Cette dernière connaît également bien le Finistère. Pendant sa jeunesse, elle militait à Brest, dans les facs, avec l'Unef (Union Nationale des Etudiants de France) contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2006.