Charles Caudrelier est de passage à Brest pour les Fêtes maritimes. L'occasion d'une rencontre, et de quelques confidences de la part de celui qui a gagné l'Arkéa Ultim Challenge l'hiver dernier. Brest est pour lui une ville qui a marqué tous les grands moments de sa vie. Et ça pourrait continuer.
À l'occasion de ces Fêtes maritimes de Brest 2024, Adélaïde Castier a convié, pour des entretiens en tête à tête, quelques personnalités qui ont marqué l'émission Littoral (diffusée chaque dimanche à 12h55 sur France 3 Bretagne).
Rendez-vous leur est donné à bord du petit bateau "Littoral." Un "Magellan 34" des années 60, amarré quai Malbert, au cœur de la fête, à l'endroit même où le 27 février dernier, le maxi-trimaran Gitana Edmond de Rothschild est venu accoster. Charles Caudrelier venait alors de remporter à son bord l'Arkéa Ultim Challenge, un tour du monde à la voile et en solitaire, en 50 jours, 19 heures, 7 minutes et 42 secondes.
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Brest, ville de souvenirs
Alors forcément, en revenant sur les lieux, les souvenirs se bousculent dans la tête du skipper : "les images reviennent, ça rappelle plein de belles choses".
Les liens que Charles Caudrelier entretient avec Brest sont forts et remontent à plusieurs dizaines d'années :
"Si je fais du bateau, c'est grâce à mon père. Il était passionné par la mer et il m'a emmené sur beaucoup de départs de courses, et un jour ça a fait tilt dans ma tête. Mais il m'a aussi emmené à Brest 92. Et mes grands souvenirs, c'est quand les bateaux sont passés au large, entre Douarnenez et Brest, et qu'on était au Tas de Pois. J'étais là avec mon père et c'était l'une des plus belles éditions".
Pas très attiré par les vieux bateaux
Pour Charles Caudrelier, Brest restera la ville où sont nées toutes ses ambitions : "c'est une ville qui représente les tours du monde à la voile, l'aventure... En tout cas pour un marin, elle est très symbolique et dans mon histoire, c'est ici que j'ai fait mon premier départ de Fiagro, c'est ici que j'ai rêvé de tours du monde, que j'ai rencontré Olivier de Kersauson avec qui j'ai été naviguer un petit peu en préparation d'un Trophée Jules Verne. Il y a plein d'histoires autour de Brest. Elle est marquée par la course au large et tous ses records."
Charles Caudrelier n'est pas un passionné de vieux gréements : "c'est triste, mais je n'ai jamais vraiment été attiré par ces bateaux-là". Ce qu'il aime, c'est la vitesse, la légèreté, la technologie. "Les bateaux qui m'ont vraiment marqué, ce sont des bateaux comme Penduick, des bateaux qui étaient déjà des bateaux de course un peu racés, avec des carènes magnifiques".
En revanche, le skipper aime regarder les marins manœuvrer les vieux voiliers : "les manœuvres sont extrêmement compliquées, et savoir comment faire m'intéresserait".
Trophée Jules Verne en vue
La suite de l'histoire de Charles Caudrelier s'écrira encore de Brest dans les prochaines semaines. Le skipper voudrait, cette fois avec un équipage, battre le record du Trophée Jules Verne détenu par Francis Joyon. "On sera en stand-by entre novembre et janvier". "On va tout faire pour tenter de battre ce record qui nous échappe un peu, puisqu'on a déjà essayé deux hivers. On aimerait être le premier bateau sous les 40 jours".
Rendez-vous donc de nouveau Quai Malbert à Brest pour un nouveau départ cet hiver.
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