Ségolène Royal a demandé au gouvernement danois d'agir à la suite du naufrage de deux barges au large de l'île de Sein (Finistère). Des pollutions ont déjà été constatées.
La ministre en charge de la Mer Ségolène Royal somme le gouvernement danois de réagir à la suite du naufrage de deux barges de la société Maersk, au large de l'île de Sein, le 23 décembre dernier.
Elle a ainsi demandé "qu'une enquête soit rapidement diligentée par les autorités compétentes et que les experts français du Bureau enquête accident-mer y soient associés".
L'association de protection de l'Homme et de l'environnement Robin des bois a indiqué ce vendredi "porter plainte auprès du Tribunal de grande instance de Brest pour pollution des eaux et abandon de déchets". Elle affirme que "c'est pour des raisons financières que Maersk expédie ses navires en fin de vie en Turquie, en Inde, en Chine ou au Bangladesh. Les chantiers de démolition y achètent les navires à ferrailler 2 à 3 fois plus cher qu'en Europe".
Mesures
Le préfet maritime de l'Atlantique a mis mercredi en demeure Maersk de procéder, avant le 1er février, à une investigation approfondie des deux épaves afin de déterminer précisément la nature des dommages subis et leur état. Ils ont également été sommés de mener les actions nécessaires "pour écarter tout danger potentiel grave pour l'environnement". L'armateur de fournir les certificats de remorquage et le contenu des deux coques coulées pour apprécier ces risques.Des vols de surveillance sont également réalisés par la préfecture maritime, "ce qui a permis de détecter à deux reprises des irisations [traces de couleurs, NDLR] liées à des fuites de carburants des épaves, qui, sous l’effet du brassage naturel de la mer, se sont dispersées. La dernière pollution a été constatée le 2 janvier 2017".
Pollution
Le 23 décembre dernier, les coques de deux remorqueurs battant pavillon danois ont coulé à pic au large de l'île, causant d'importantes pollutions. Ce jeudi, la préfecture maritime avait même affirmé que ce naufrage pourrait présenter, "à terme, un risque pour l'environnement"."Une étude approfondie de la liste des produits dangereux présents dans les soutes des deux coques a mis en évidence la présence de produits polluants", selon la préfecture maritime. Il s'agit d'une centaine de mètres cubes de résidus d'hydrocarbures par coque.