Suite à la reprise des feux ce week-end dans les Monts d’Arrée, une conférence de presse était organisée par la Préfecture ce lundi 8 août 2022 à 17h à Châteaulin dans le Finistère. La conférence de presse est à retrouver dans cet article.
Ça n'en finit plus de brûler dans les Monts d'Arrée. Nous nous souvenons du gigantesque incendie qui à la mi-juillet avait ravagé 1770 hectares de végétations.
Le feu a repris ce samedi 6 août, et ce sont près de 300 hectares qui ont été brûlés. Les habitants évacués pour la nuit ont pu regagner leur domicile dimanche matin.
Une conférence de presse était organisée à l'initiative de Christophe Marx, secrétaire général de la préfecture du Finistère, pour faire un point de la situation, en présence de Marguerite Lamour, présidente du Sdis, du contrôleur général Sylvain Montgénie, de Guillaume Menguy, représentant le Conseil départemental et d’Amélie Caro, présidente du Parc naturel Régional d’Armorique.
Le secteur de Brasparts particulièrement touché
A l'occasion de cette conférence, les service de l'Etat ont précisé que c'est sur le secteur de Brasparts et de Saint-Rivoal que les services de secours ont le plus de difficultés à maîtriser le feu, qui progresse toujours. Un vent thermique notamment aggrave la situation. De nombreux moyens ont été engagés pour la maîtrise de ces incendies sur les Monts d'Arrée. Ce sont ainsi 160 sapeurs pompiers qui sont mobilisés sur cette zone avec 55 engins.
Et sur les 8,5 groupes d'intervention feux de forêt (Gif) déployés, trois sont à l'œuvre sur ce secteur de Brasparts.
La mobilisation "remarquable" des agriculteurs
A noter que 4,5 de ces groupes sont des renforts arrivés d'Ille-et-Vilaine, des Côtes d'Armor, de la Loire Atlantique, du Maine et Loire, de la Mayenne, de l'Orne et du Grand-Est.
Le secrétaire général de la Préfecture a souligné la mobilisation "remarquable" des agriculteurs aux côtés des services de secours, désormais intégrés au dispositif avec leurs remorques citernes, ou tonnes à lisier. Le point presse a été l'occasion de rappeler encore qu'il n'y avait pas eu de nouvelles évacuations et aucune victime à déplorer.
De nouvelles routes départementales ont été fermées sur plusieurs axes afin de permettre aux sapeurs-pompiers de venir à bout des flammes.
"Après 21 jours, les pompiers sont éprouvés"
Des pompiers, dont les bras commencent à manquer, comme l'indique la présidente du Sdis : "après 21 jours, les pompiers sont éprouvés et ils devront encore tenir" car la durée d'intervention reste encore indéterminée "un feu fixé ne veut pas dire qu'il est éteint, et cela signifie que nous sommes là encore pour des semaines", rappelle encore Marguerite Lamour, qui lance un "appel solennel aux employeurs des pompiers volontaires, pour qu'ils puissent faciliter leur engagement" .