Dans le Finistère, la compagnie de gendarmerie de Brest utilise un drone pour survoler la côte nord durant la période de confinement. Un moyen de contrôler plus rapidement les plages et coins isolés, alors que les préfectures bretonnes en ont interdit l'accès.
Les drones survolent le littoral breton plus que jamais. Pour les forces de l'ordre, cet aéronef est devenu un outil incontournable de surveillance des bords de mer, alors que des arrêtés préfectoraux en interdisent l'accès.
Dans le Finistère, la compagnie de gendarmerie de Brest est équipée grâce à la brigade des transports aériens de Guipavas, dont l'activité tourne actuellement au ralenti.
"Nos équipes sont appuyées par deux dronistes qui font voler l'engin chaque jour à différents endroits de la côte, explique le commandant de la compagnie, Fabien Milliasseau.
Pas d'enregistrement, ni de hauts-parleurs : "S'ils repèrent des contrevenants sur leurs tablettes, ils les suivent avec le drone et les patrouilles à pied, à vélo ou véhiculées, vont ensuite contrôler."
"Une aide précieuse"
Pour le commandant de la compagnie brestoise, le drone est une "aide précieuse" aux brigades terrestres.
C'est très visuel, c'est rapide et ça nous permet de contrôler des espaces isolés ou difficiles d'accès comme les falaises, les criques, les espaces dunaires... Le drone nous simplifie la vie.
Un gain de temps et une façon aussi de "dissuader et déstabiliser" les promeneurs. En dehors des sentiers côtiers et des plages, les gendarmes gardent un oeil sur les eaux intérieures et les lacs, également interdits à la population.
Mais Fabien Milliasseau déclare ne pas avoir recours au drone en ville, où "il n'y a pas d'interdiction de circuler et dont l'espace est maîtrisé par les forces à terre".
Jusqu'où va la surveillance numérique ?
Des associations s'inquiètent du déploiement de cette surveillance numérique sur les côtes mais aussi dans les grandes villes. Selon Fabien Milliasseau, le concept se développe mais n'est pas systématique.
"Dans un contexte de crise comme celui-ci, on l'utilise une heure et demie par jour mais en temps normal on a recours au drone pour survoler des zones difficiles d'accès, pour des cas de disparition par exemple. C'est ponctuel, indique le lieutenant-colonel.
C'est un dispositif qui, j'insiste, complète les moyens que nous avons déjà, notamment terrestres.
"Le drone est un atout mais pas le seul outil de surveillance sur la côte. Parfois, il suffit simplement de tendre l'oreille : on entend des bruits dans des endroits supposés déserts. C'est ce qui nous a permis de verbaliser un homme qui se baignait à Plouzané ce week-end."