Bernard Poignant, ancien maire PS de Quimper et conseiller du Président de la République indique dans un communiqué ce mardi ses intentions de vote. Il choisit Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle et Jean-Jacques Urvoas, pour les législatives dans la 1ère circonscription du Finistère.
Ses choix, l'ancien maire PS de Quimper, les justifie dans son communiqué en les qualifiant de choix de fidélité et de lucidité. "Mon double choix sera le suivant : Emmanuel Macron à l’Elysée ; Jean-Jacques Urvoas à l’Assemblée. Les deux correspondent à mes fidélités."
Fidélité au Parti Socialiste
Le proche conseiller depuis 2014 de François Hollande écarte tout d'abord l'engagement derrière le vainqueur de la primaire de gauche, Benoît Hamon : "Fidélité au quinquennat de François Hollande car je ne peux porter ma voix sur un candidat qui a mené une fronde et a voulu censurer donc renverser le gouvernement nommé par le Président.""Fidélité au programme du Parti socialiste adopté sans opposition dans ses instances et rassemblé dans les « Cahiers de la présidentielle ». Il ne prévoit ni le revenu universel, ni les 32 heures de travail hebdomadaire, ni la légalisation du cannabis, ni le 49.3 citoyen, ni l’abandon de nos engagements européens, ni l’indifférence à nos déficits publics et à la dette, ni l’abrogation de la loi « El Khomri », ni le renoncement à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes après une consultation populaire, ni le choix d’une forme de décroissance, etc.… De ce point de vue, les engagements d’E. Macron sont plus proches de mes convictions."
Une fidélité à son parti politique qui lui permet de choisir Jean-Jacques Urvoas, actuel ministre de la Justice, pour les élections législatives de juin prochain : "Fidèle au candidat investi par le Parti socialiste pour représenter la première circonscription du Finistère. Il n’a jamais frondé ; il n’a jamais cherché à censurer. Sa loyauté à l’action menée n’a jamais été une obéissance mais toujours un engagement lucide. Je ne souhaite pas qu’une candidature « En Marche » vienne perturber la sienne et ainsi compromettre sa réélection."
L'ancien député européen met en avant l'engagement européen d'Emmanuel Macron. "Fidélité à mon engagement européen de tous temps et malgré les secousses d’aujourd’hui. Des candidats en présence, un seul a voté « oui » au traité européen de 2005 qui prévoyait une constitution pour l’Europe. Ce traité était imparfait, compliqué, sans doute ! Mais son échec par la France a brisé un élan. Seul Emmanuel Macron a voté positivement ce jour-là. Je me suis promis de ne jamais porter à la Présidence de la République quelqu’un qui n’avait pas un engagement européen solide, charpenté et régulier: C’est possible pour un autre élu, pas pour le Président qui siège au Conseil européen. Ce serait la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale."
Lucidité pour "éviter un face-à-face Le Pen-Fillon"
"Mon choix est aussi fait de lucidité. Emmanuel Macron est le seul candidat issu des rangs de la gauche qui peut se qualifier pour le second tour de l’élection et éviter un face-à-face Le Pen-Fillon qui risque de devenir un côte à côte dans plusieurs régions de France..."Bernard Poignant nous a précisé également qu'il quitterait l'Elysée ce jeudi 23 mars.