Un petit bois va bientôt pousser en milieu urbain à Quimper. Une entreprise belge plante une vingtaine d'essences sur une parcelle. Trois arbres au mètres carré pour favoriser l'entraide entre les jeunes pousses. Une initiative qui permet une reconnexion des habitants des villes à la biodiversité.
Ils ont complètement retourné la pelouse à l'arrière de cette résidence de Quimper. Jonathan Dupuis et Dorian Malengreau, de l'entreprise belge Urban Forests, s'occupent maintenant de planter un petit bois ou une microforêt. Une vingtaine d'essences ont été choisies parmi les plus courantes de la région : chênes, hêtres, houx, érable, etc.
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"On plante environ trois plants par mètre carré, explique Jonathan Dupuis. Le but, c'est une proximité des arbres. Comme ça, ils peuvent s'entraider pendant la croissance. C'est ce qui se passe dans les sous-bois. Si vous faites un tour en forêt, vous verrez qu'il y a beaucoup de pieds par m2."
"On ne va pas parler de captation de CO2 parce qu'on est sur une mini-surface. C'est tellement dérisoire. Là, on parle uniquement de la biodiversité et de la connexion des gens à cette biodiversité
Dorian MalengreauUrban Forests
Une connexion des habitants rendue possible car la microforêt pousse dans leur lieu de vie et non dans un espace extérieur de la ville. D'ici quelques mois, de petits animaux viendront établir résidence ici. "On ne va pas avoir un cerf sur un si petit espace, s'amuse Dorian Malengreau. Mais on aura des oiseaux, des insectes et des rongeurs. Des petits espaces suffisent à les accueillir."
"C'est bien, c'est dans l'air du temps." De chez lui Philippe dominera bientôt une petite canopée. "Il faut penser à l'avenir et à ceux qui vont nous succéder." Et aux anciens car par temps de canicule, la microforêt sera un îlot de fraîcheur.