C'est l'un des endroits les plus prisés des surfeurs, la plage de la Palue à Crozon. Bientôt pourtant, son accès va être limité. En cause, une circulation routière trop importante qui engendre des nuisances. Les solutions proposées ne font pas l'unanimité.
C'est un site emblématique de Crozon, la plage de la Palue à Crozon. Son accès va pourtant connaître des restrictions. Très fréquenté, la circulation des voitures y est forte. Le camping sauvage y est également légion. "Impossible de laisser les choses en état, ici nous sommes 40 000 l'été, contre 7000 en hiver", détaille Patrick Berthelot, le maire.
Il y a trop de véhicules, cela provoque une insécurité car le village est très étroit. Ensuite, il y a le risque de détruire ce paysage naturel.
Dans quelques jours, une partie des usagers de la mer devront se garer plus loin, dans un parking situé à 1,6 km et ils devront ensuite emprunter une navette (9 places et une remorque pour le matériel), une mesure prise par la commune. "Ce que l'on va faire ne concerne que l'été.", assure Patrick Berthelot. Il précise : "L'accès en bord de plage sera réservé pendant cette période aux écoles de surf, car elles on les connaît, elles sont accréditées."
"Sur les sites vulnérables, il y aura une interdiction de stationner pour tout type de véhicule, de 10 h du soir à 9 h du matin" annonce-t-il.
Une décision incompréhensible
Le collectif "Les usagers des plages de la presqu'île de Crozon" ne cache pas sa déception. "La plage de la Palue est reconnue internationalement et nationalement, tant par la qualité de ses vagues que par la qualité et la beauté du site. Cela attire beaucoup de familles, tout ceux qui pratiquent des sports de glisse. Nous on se bat pour avoir un accès libre, comme ça a toujours été, face à une décision que personne ne comprend", regrette Thierry Belbeoc'h.
Il ajoute : "On est le 27 juin, la saison commence dans une semaine et à cette heure on ne sait pas ce qui nous attend. D'autres solutions existent, on ne comprend pas une telle radicalité. Les gens vont se retrouver face à une barrière fermée, cela formera un gros cul-de-sac ici. Les voitures vont passer par le village, ça va créer un phénomène de parking et cela va accentuer les problèmes."
"On est d'accord pour reconnaître que le taux de fréquentation est plus important. Mais si cette barrière est fermée, cela sera difficile selon l'activité que vous faites. Les familles qui vont descendre avec les enfants ne vont pas faire des kilomètres entre le parking et la plage", remarque Olivier Marquer, autre représentant du collectif.
Sur la plage, Robin et Tiphaine explorent ce nouveau spot qu'ils ne connaissaient pas. "C'est plutôt à sens unique pour arriver ici, ce sont des petites routes étroites, c'est difficile de se croiser."
Parmi les solutions avancées, une route pour contourner le village. "On n'a pas le droit de faire des routes sur ces territoires, ils sont classés. Si c'était possible c'est ce vers quoi nous serions allés tout de suite", répond Patrick Berthelot.
Les différents acteurs auraient souhaité une concertation, autour d'une table ronde. Ils aimeraient un retrait complet des mesures et qu'elles soient éventuellement reportées à l'été prochain, après une réflexion collective.
Le maire compte faire le bilan de ces mesures après la saison estivale, avec "l'ensemble des usagers" dit-il.