"Il est calme, toujours en baie de Douarnenez ", rassure Sea Shepherd ce 21 septembre. A bord de deux embarcations, des membres de l’association suivent l’animal à distance. "On le laisse tranquille tant qu’il ne risque pas de s’échouer à nouveau" mais l'organisation demande des explications sur ces errances anormales de cétacés.
Deux embarcations de Sea Shepherd demeurent dans la baie de Douarnenez pour rester aux côtés du jeune rorqual échoué le 19 septembre à Ploeven. "Pour l’instant, il va bien, il est calme, rassure Lamya Essemlali, Fondatrice et Présidente de Sea Shepherd France. On a décidé de ne pas trop s’approcher, de le laisser tranquille et de ne pas intervenir tant qu’il ne risque pas de s’échouer à nouveau."
Un animal d’une force incroyable
La présidente de l’organisation s’interroge. "C’est un animal d’une force incroyable, on l’a vu quand on l’a remis à l’eau. Ce n’est pas un animal moribond. Alors que fait-il là ? "
"Est-il malade ? Son sonar a-t-il été endommagé ? On ne sait pas pourquoi il ne repart pas au large", s’inquiète Lamya Essemlali,
De nombreuses hypothèses
La présidente de Sea Shepherd dresse une longue liste de tout ce qui a pu affecter le jeune animal. Le trafic maritime a explosé. Les rorquals entrent parfois en collision avec les navires. Ils sont également gênés par la pollution sonore occasionnée par tous ces bateaux. Et puis, avec le changement climatique, leur nourriture se raréfie.
"Il faut que l’on sache ce qui se passe, trois rorquals qui s’échouent en quelques jours sur nos côtes, ce n’est pas normal. Il faut trouver les causes parce qu’une fois qu’ils sont échoués, il est très difficile de les sauver."
Un périmètre de protection sur l’eau
La Préfecture maritime a émis un avis urgent aux navigateurs pour interdire la zone où se trouve l’animal. Il est impossible de s’en approcher à moins de 100 mètres. Une vedette de la Gendarmerie maritime est attendue sur place.
De nombreux plaisanciers voulaient l’apercevoir, mais le rorqual est affaibli et stressé précisent les autorités. Il ne faut donc surtout pas apeurer l’animal et lui laisser une chance de regagner le large.