Des sénateurs, dont un élu du Finistère, suggèrent de taxer la malbouffe

Dans un rapport pour une alimentation plus durable, des élus proposent de taxer les aliments présentant une "mauvaise qualité nutritionnelle" et de pousser l'industrie agroalimentaire à concevoir des plats moins sucrés, salés et gras. Parmi ces élus, Jean-Luc Fichet sénateur du Finistère.
 

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Partant du constat que les Français consomment globalement trop de calories et trop de viande au regard des besoins nutritionnels, de leur santé et de celle de la planète, un rapport du Sénat prône dans un rapport, une alimentation "plus sobre et plus végétale". "Un travail de 6 mois effectué auprès d'experts et de scientifiques", explique Jean-Luc Fichet, sénateur PS du Finistère, qui figure parmi les rapporteurs.

Ce rapport d'information, intitulé "Vers une alimentation durable : un enjeu sanitaire, social, territorial et environnemental majeur pour la France", suggère notamment d'"assainir l'offre alimentaire en incitant ou en obligeant à la reformulation des recettes des plats industriels (limitation de sel, de sucre ou de graisses saturées)".


Comme la taxe soda



Les sénateurs proposent aussi de "taxer, sur le modèle de la taxe soda, certains aliments en raison de leur mauvaise qualité nutritionnelle (par exemple ceux classés D ou E dans le Nutriscore) et utiliser le produit de ces taxes pour financer des actions d'éducation nutritionnelle ou pour distribuer des chèques +alimentation saine+, sur le modèle du chèque +énergie+, permettant par exemple d'acheter des fruits ou des légumes frais".    

En 2018, la fiscalité a été modulée en fonction du taux de sucre, afin d'inciter les industriels à réduire ce taux et mieux lutter contre l'obésité.  "Les boissons contenant des sucres ajoutés sont taxées depuis 2012 en France, explique Jean-Luc Fichet, nous pourrions imaginer la même taxation pour le sel ou le gras".

Le rapport a été adopté à l'unanimité par la délégation, jeudi. Il y a sans doute matière à légiférer " pour améliorer les recettes des industriels", a estimé Jean-Luc Fichet. 


20 propositions, une sur la PAC


Les sénateurs formulent au total 20 propositions, comme réorienter les aides de la politique agricole commune (PAC) en passant "d'aides attribuées en fonction des surfaces à des aides proportionnelles au travail agricole (pour tenir compte de l'augmentation de la charge de travail lors du passage de pratiques conventionnelles à des pratiques agroécologiques)". 

La prime au plus grand nombre d'hectares est une "aberration", a affirmé Jean-Luc Fichet, qui plaide pour "abandonner les monocultures". L'objectif est selon l'élu finistérien, d'encourager d'autres formes de cultures et d'agricultures, "convaincu que le revenu agricle est aujourd'hui trop faible". 

Dans ce rapport qui compte près de 80 pages, les élus souhaitent également encourager le développement de "la filière des légumineuses", "clé de voute de la transformation des systèmes alimentaires".
 
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