Le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard s’est exprimé sur France 3 Bretagne sur les Gilets jaunes. Il a dit comprendre la colère, tout en condamnant les violences. La région doit « prendre sa part » dans les efforts pour la transition énergétique, a-t-il estimé.
Avec 300 000 foyers bretons vivant à plus de 3 kilomètres d’un arrêt de car, la Bretagne est forcément concernée par les inquiétudes des Gilets jaunes. C'est ce qu’a indiqué le président de la région sur le plateau du 19/20 sur France 3 Bretagne.
« Nous entendons les concitoyens qui nous interpellent, nous voyons les Gilets jaunes sur les pare-brises » a déclaré Loïg Chesnais-Girard, tout en condamnant les violences ainsi que les propos comme "chemises brunes, peste brune", « inutiles dans la bouche d’un élu ».
La Région, qui est compétente en matière de transports, « doit accompagner la transition vers de nouveaux modèles. Nicolas Hulot a parlé d’un effort social à mettre en face de la transition énergétique, et tous les niveaux de collectivité doivent y prendre leur part, la région y compris » a expliqué Loïg Chesnais-Girard.
Écartant l’idée d’une aide au transport de 20 euros pour chaque salariés éloigné de son travail, à l’instar de ce que propose la région haut-de-France, « ce qui ne serait pas tenable », Loïg Chesnais-Girard va réunir la conférence sociale.
Cette instance regroupe les acteurs sociaux, les représentants du patronat, les syndicats agricoles, « et pourquoi pas des Gilets jaunes que nous pourrions entendre, pour voir comment construire des solutions locales, mais qui ne doivent pas exonérer l’état d’assumer ses responsabilités. »
Loïg Chesnais-Girard a évoqué le covoiturage, que la région se porte caution de certaines familles pour des prêts, et une discussion avec les employeurs pour envisager « des solutions au cas par cas ».