Hausse du carburant. Pour les pêcheurs bretons, les salaires sont menacés d'ici quatre ou cinq jours

La hausse du prix du gasoil, patente, pourrait avoir dès ces jours-ci des conséquences très concrètes. Selon les comités des pêches de Bretagne, les entreprises du secteur pourraient ne plus "assurer les salaires dans les quatre ou cinq prochains jours".

" L'heure est grave. (...) La hausse touche tous les secteurs et l'ensemble des coûts d'exploitation supportés par les armements à la pêche sont à la hausse (matériels de pêche, réparation, entretien...). Des navires de pêches sont sur le point d'arrêter leurs activités".

Entre inquiétude et colère, les quatre comités départementaux des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne tirent la sonnette d’alarme.    

Le poisson est acheté aux pêcheurs via un système de vente aux enchères. Les pêcheurs sont dans l'incapacité de reporter la hausse des coûts d'exploitation sur le prix auquel ils vendent le poisson.

Les comités des pêches de Bretagne

Les salaires menacés


" Les salaires des équipages dépendent du chiffre d'affaires des navires. La situation empire d'heure en heure, les chiffres d'affaires se dégradent très vite et beaucoup d'entreprises ne pourront plus assurer les salaires dans les quatre ou cinq prochains jours", alerte le communiqué des comités de pêche bretons.  

La flambée des prix des carburants, qui atteignent de nouveaux records depuis des semaines, a été alimentée par la reprise économique mondiale et une offre toujours limitée des grands pays producteurs de pétrole. Cette tendance a été exacerbée depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie la semaine dernière.

Le maire de Lorient au soutien des pêcheurs

Fabrice Loher, maire de Lorient, s’adresse au gouvernement pour tenter de venir en aide aux pêcheurs et à l’ensemble de la filière halieutique. Pour lui, les armements à la pêche doivent être intégrés au plan de résilience économique et sociale.

En raison de la guerre en Ukraine, le prix du gasoil va assurément continuer à monter. Nos entreprises de pêche, nos patrons armateurs à la pêche, doivent être accompagnés pour pouvoir continuer à pêcher, sans risquer de perdre de l’argent simplement en allant travailler.

Fabrice Loher, maire de Lorient

Le maire de Lorient rappelle également que cette filière a déjà dû faire face à la crise sanitaire puis aux retombées concrètes du Brexit. Pour lui, accompagner les pêcheurs aujourd’hui est "un véritable enjeu de souveraineté alimentaire".

Pour rappel, Lorient est le premier port de pêche breton en valeur, avec 100 navires, 800 pêcheurs identifiés, et 3000 emplois pour l’ensemble de la filière halieutique).

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