Les premiers cas en France de maladie hémorragique épizootique ont été détectés dans le Sud-Ouest en septembre. Depuis, la MHE qui affecte notamment les bovins ne cesse de s’étendre. Après la confirmation de foyers en Vendée, 42 communes d'Ille-et-Vilaine intègrent le périmètre de surveillance.
Détectée pour la première fois en France dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques en septembre, la maladie hémorragique épizootique poursuit sa progression.
A la date du 16 novembre, 3340 foyers de MHE ont été recensés dans des élevages en France. Une quinzaine de départements sont aujourd'hui touchés.
Après la confirmation de foyers en Vendée, 42 communes d’Ille-et-Vilaine intègrent le périmètre de surveillance.
La MHE, quelle est cette maladie ?
Découverte aux Etats-Unis en 1995, la MHE est une maladie virale qui se transmet par des moucherons piqueurs et touche les ruminants sauvages et domestiques : les bovins, les cervidés et dans une bien moindre mesure les ovins et caprins.
En Europe, c’est en Sardaigne et en Sicile, qu’elle a débarqué en 2022, conséquence selon l’Anses du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre.
Chez les animaux, la MHE provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires et "ne génère qu'une très faible mortalité", selon le Ministère. La MHE n'est pas transmissible à l'homme et aucun vaccin n'est encore disponible contre le type de virus repéré sur le continent européen.
🔴 Les bovins du Sud-Ouest et la MHE ➡️ "C’est le produit du dérèglement climatique”, juge le ministre de l’Agriculture. “C’est une maladie qui vient du Sud, transmise par les moustiques. Il n’y a pas grand-chose à faire”, excepté “d’un point de vue économique” #8h30franceinfo pic.twitter.com/bTo1qdVUv9
— franceinfo (@franceinfo) November 15, 2023
42 communes d’Ille-et-Vilaine intègrent le périmètre de surveillance
Si la Bretagne est jusqu’ici indemne, la confirmation de foyers dans le département de Vendée a poussé la Préfecture d’Ille-et-Vilaine à intégrer 42 communes du département à la zone de surveillance et de prévention de la maladie. "Une zone, dite régulée, est systématiquement mise en place dans un rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer détecté."
Les élevages des communes concernées sont tenus de respecter des mesures spécifiques pour éviter la diffusion de la maladie et protéger les élevages indemnes, "renforcement de la surveillance sanitaire par les vétérinaires, encadrement des mouvements d'animaux pour les espèces sensibles."
"Le principe général est que les bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevages ne puissent pas sortir de la zone", indique la Préfecture. "Une liste de dérogations est toutefois établie pour des mouvements spécifiques d’animaux, tel que l’envoi à l’abattoir par exemple."
"Des mesures complémentaires ont été prises pour permettre la sortie des espèces sensibles : tout animal amené à quitter la zone régulée doit avoir fait l’objet d’un test individuel de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément d’une désinsectisation. Cette désinsectisation, en éliminant le moucheron vecteur du virus, participe à éviter la propagation de la MHE."
Un plan d’action "destiné à limiter l’impact de cette maladie pour les filières bovine et ovine est en cours de déploiement" sous le pilotage du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, précise la Préfecfure.
La liste des communes en zones régulée
BAIN-DE-BRETAGNE
BAINS-SUR-OUST
BRUC-SUR-AFF
CHELUN
COESMES
EANCE
ERCE-EN-LAMEE
FORGES-LA-FORET
GRAND-FOUGERAY
GUIPRY-MESSAC
LA BOSSE-DE-BRETAGNE
LA CHAPELLE-DE-BRAIN
LA COUYERE
LA DOMINELAIS
LA NOE-BLANCHE
LALLEU
LANGON
LE SEL-DE-BRETAGNE
LIEURON
LOHEAC
MARTIGNE-FERCHAUD
PANCE
PIPRIAC
PLECHATEL
POLIGNE
RANNEE
REDON
RENAC
RETIERS
SAINT-GANTON
SAINT-JUST
SAINT-MALO-DE-PHILY
SAINT-SEGLIN
SAINT-SULPICE-DES-LANDES
SAINTE-ANNE-SUR-VILAINE
SAINTE-COLOMBE
SAINTE-MARIE
SIXT-SUR-AFF
TEILLAY
THOURIE
TRESBOEUF
VAL D'ANAST