Le feu d’artifice du 14 juillet de Cholet qui a coûté la vie à un petit garçon de 7 ans et à sa sœur était tiré par une entreprise bretonne. Dans un communiqué, Hubert Thézé Pyrotechnie exprime "toutes ses condoléances, son soutien et sa solidarité à la famille et aux proches des victimes". La petite société qui organise des feux depuis plus de 30 ans se dit "bouleversée".
"C’est la première fois qu’un drame se produit, les salariés d’HTP, pour Hubert Thézé Pyrotechnie sont en état de choc et en deuil", indique l’agence qui se charge de la communication de l’entreprise.
Le 14 juillet, vers 23 h, alors que six artificiers de HTP tiraient le feu d’artifice du 14 juillet à Cholet, "un bloc de feu a explosé et provoqué un départ d’artifices", a indiqué le procureur de la République d’Angers.
Un petit garçon de 7 ans et sa sœur de 24 ans ont été mortellement touchés, 6 autres personnes ont été prises en charge par les secours, dont un homme d’une trentaine d’années en urgence absolue.
"La société HTP tient à exprimer toutes ses condoléances, son soutien et sa solidarité à la famille et aux proches des victimes", fait savoir l’entreprise.
Les artificiers ont été entendus et leur matériel a été saisi.
La société basée à Guichen en Ille-et-Vilaine organise chaque année quelques 350 feux d'artifice. En 2021, elle a obtenu le Label Spectacle. Sur son site internet, HTP affirme que c'est, pour ses clients, "l'assurance de travailler avec un fournisseur qui prend en compte les réglementations et risques liés à notre métier et la garantie de qualité et de compétences des équipes."
HTP organise d'ailleurs des formations d'artificiers et assure que 70 % des artifices qu'elle utilise dans ses spectacles proviennent d'entreprises européennes.
Beaucoup de questions autour du drame
Dans l’organisation d’un feu d’artifice, plusieurs sociétés interviennent conjointement. Il y a les artificiers, HTP, en l’occurrence, qui tirent le feu et une société organisatrice de l’évènement qui soumet un dossier à la mairie.
En amont de la soirée, plusieurs zones sont identifiées. Une zone du tir, Une zone dédiée au public, une zone de tir et une zone de sécurité, délimitée par la puissance des artifices, (150 mètres dans le cas présent) interdite aux spectateurs.
Que s’est-il passé ? Qui est responsable ?
Eric Bouillard, le procureur de la République d’Angers s’interroge sur la présence de spectateurs à l’endroit de l’accident.
"Un dysfonctionnement a eu lieu lors du tir, entraînant la projection des produits contenus dans les tubes en direction d’une zone interdite au public, à l’opposé de la zone spectateurs", indique HTP dans son communiqué.
Pourquoi les spectateurs ont-ils eu accès à cette zone, qui devait la sécuriser ? Les questions restent nombreuses.
La petite entreprise, "profondément choquée par l’évènement, indique qu'elle collabore étroitement avec les autorités afin de connaître les circonstances exactes de ce drame.
"Il est important de comprendre ce qui s’est passé pour éviter qu’un tel accident ne puisse se reproduire" ajoute leur chargée de communication, jointe par téléphone.