Syndicats, associations, collectifs, tous ont choisi de se rassembler et de manifester ce 14 juillet à Rennes, avec l'envie de se réapproprier cette date toujours emblématique. 

Le syndicat Force Ouvrière a ouvert le bal des mobilisations, ce 14 juillet à Rennes. A 13 h, une quarantaine de militants a rejoint la place de la République. Fabrice Le Restif, secrétaire général UD FO 35 savait qu'il serait difficile de mobiliser les foules un jour férié mais son action se voulait symbolique. "On ne pouvait pas attendre septembre, c'était trop loin. Nous sommes ici pour dénoncer les plans de licenciement, qui sévissent dans la région, à Nokia, Technicolor, chez les dockers...Nous avons d'autres craintes sur des entreprises par exemple dans la métallurgie." Et d'ajouter : "Ce que je crains aussi ce sont les licenciements qui ne vont pas faire beaucoup de bruit, pendant l'été." 


Pour marquer le coup, FO a choisi de débaptiser trois rues à Rennes. Cela a commencé par le passage de la Légion d'honneur, transformé en rue "Pauline Léon" du nom d'une célèbre révolutionnaire de 1789 qui militait pour un rôle plus important des femmes. 

Le cortège a ensuite cheminé rue du Maréchal Joffre devenue "rue de la retraite par répartition". 

Pour Jérôme, salarié de Manitou à Laillé, il était important d'être là. "Il faut reconquérir la rue. Il y a eu beaucoup de colère pendant le confinement. Dans mon entreprise, on en saura plus à la rentrée. On constate qu'il n'y a quasi plus d'intérimaires, on n'a pas de visibilité sur les commandes. Et une direction qui ne communique plus."

FO a fini son défilé près du centre pénitentaire pour femmes, rue Isaac le Chapelier qui prendra le nom de "rue de la grève générale", avant de rejoindre une autre mobilisation prévue sur l'esplanade Charles de Gaulle. 


La convergence des luttes


A 15 h, "Plus jamais ça Rennes" organisait un défilé "contre 14 juillet" avec le souhait de rassembler les luttes, de mettre à l'honneur tous les métiers, toutes les communautés. La foule ira jusqu'à Bréquigny, en passant par l'Agence régionale de santé, Rennes Métropole, multipliant les prises de parole, notamment celles de soignants. 
 

Je n'en peux plus de ne pas être au rendez-vous quand un enfant a mal, parce que je m'occupe de cinq chambres à la fois. Je n'en peux plus de doubler des chambres d'enfants en fin de vie.

Gaëlle, infirmière en pédiatrie


Gaëlle, infirmière au CHU à Rennes a décidé de se joindre à cette mobilisation. Sur la pancarte sur son dos, on pouvait lire "Je travaille dans un établissement de santé et je suis en maladie pour détresse professionnelle". "Tous les jours on met notre diplôme en jeu, parce que la surcharge de travail entraîne des erreurs" dit-elle. "On a un manque de moyens humains, un manque de lits. On a juste une gouvernance administrative et financière, avec une dégradation de la qualité des soins. On a une pression par manque d'effectifs et cela entraîne des risques sur la qualité des soins."
A côté des enjeux de santé, les enjeux environnementaux, portés par plusieurs mouvements comme ANV COP21 Rennes ou encore Youth for climate

Près d'un millier de personnes auront répondu présentes.

 
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