Un homme de 27 ans, proche du PKK, le parti indépendentiste kurde, a été mis en examen et écroué après avoir été arrêté à Rennes. Il est accusé d'avoir participé à une attaque au cocktail molotov contre une association turque à Marseille.
Un homme de 27 ans, proche de la mouvance du PKK, a été mis en examen et écroué samedi par un juge antiterroriste, soupçonné d'avoir participé en décembre 2015 à une attaque aux cocktails molotov contre une association turque à Marseille, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.
Quatre cocktails molotov avaient été lancés, de nuit, sur la façade du local de cette association baptisée Millenium, faisant des dégâts "limités", avait indiqué une source policière à l'époque des faits.
Mis en cause par son ADN retrouvé sur place, le suspect a été arrêté à Rennes la semaine dernière, a précisé la source judiciaire. Après sa garde à vue, il a été déféré à Paris et mis en examen pour tentative de destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a ajouté la même source.
Arrivé en France en 2012, l'homme a nié sa participation à l'attaque, selon une source proche de l'enquête. Il a dit soutenir la cause du peuple kurde sans appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a ajouté la même source. Lors de la perquisition dans les lieux où il logeait, les enquêteurs ont retrouvé des drapeaux et des documents de propagande de la rébellion kurde, toujours selon cette même source.
Fin août, trois jeunes turcs âgés de 22 à 28 ans avaient été mis en examen et écroués dans une autre enquête menée par un juge antiterroriste sur des jets de cocktails molotov contre les locaux d'une association franco-turque à Valence (Drôme) durant l'été.
D'autres agressions similaires ont eu lieu dans la Drôme au cours de cet été.
Le 8 août, c'est l'association turque de Montélimar qui avait été prise pour cible, une inscription "PKK" ayant été retrouvée sur un mur. L'association culturelle turque de Bourg-lès-Valence a également été visée.