Bien-être animal. La ville de Rennes dénoncée pour sa façon d'éradiquer les pigeons

PAZ, une association parisienne de défense des animaux, a interpellé la ville de Rennes sur ses méthodes pour lutter contre la prolifération des pigeons, soit la "pince coupante". Une accusation qui fait tâche, alors que la mairie doit annoncer sa charte du bien-être animal dans quelques semaines.

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Le pigeon fait jaser ces derniers à temps à Rennes. Ce volatile des villes, abhorré par certains qui leur reprochent de véhiculer les maladies, compagnons de jeu pour d’autres qui leur donnent à manger où s’amusent à les faire voler, fait l’objet d’une pétition, lancée par l’association PAZ, et intitulée "Mairie de Rennes, cessez de tuer les pigeons".

L'association parisienne de défense des animaux, accuse la ville de Rennes d’éradiquer les pigeons à la pince coupante, après capture des oiseaux. "On demande à la mairie d’arrêter immédiatement, confie Amandine Sanvisens, d’autant qu’il existe d’autres méthodes, comme le maïs contraceptif. D’ailleurs, on s’interroge sur la légalité de cette pratique de la pince coupante".


Pas du tout, répond-on à la ville de Rennes. "C’est le gazage qui est interdit, précise Jean-Marie Goater, conseiller municipal, qui s’est par ailleurs entretenu avec l’association le 2 mars dernier. Il s’étonne de la mise en ligne de cette pétition. "La méthode de la pince coupante est utilisée dans l’aviculture".

On est prêt à étudier d’autres techniques de régulation des populations de pigeons, comme le maïs contraceptif. Mais cette solution a un coût et reste expérimentale aujourd’hui. Elle n’est pas forcément adaptable à une ville comme Rennes.

Jean-Marie Goater, conseiller municipal à Rennes

D’autres villes bretonnes dans le viseur

D’après l’étude de PAZ, réalisé sur 141 villes en France, d’autres communes bretonnes sont concernées par des méthodes que l'association qualifie de "cruelles".

Quimper fait partie des bons élèves. Elle utilise du maïs contraceptif (sans hormones), une méthode qui aurait fait ses preuves en Belgique et en Italie. "Saint-Brieuc et Redon refusent de communiquer leurs documents administratifs relatifs à la gestion des pigeons. Cette politique d’opacité est inacceptable ! tempête l’association. L’accès aux documents administratifs est un droit : la CADA a émis un avis favorable à la transmission de ces documents. Ces Villes auraient-elles quelque chose à cacher ?" 

Quant à Lorient, la mairie autorise les campagnes de tirs par arrêté municipal. 

Nous appelons toutes les Villes de Bretagne qui ont recours à des méthodes cruelles, comme le gazage, les campagnes de tirs, la stérilisation chirurgicale, l’effarouchement à se tourner vers des méthodes éthiques comme les pigeonniers contraceptifs ou le maïs contraceptif.

Association PAZ

Une charte du bien-être animal à Rennes

L’association PAZ va plus loin et espère qu’une proposition sur le maïs contraceptif sera inscrite dans la future charte sur le bien-être animal à Rennes, qui doit être présentée fin mars.
Ce n’est pas vraiment prévu dans le calendrier de l’équipe municipale rennaise, pour qui la question du maïs contraceptif sera plutôt étudiée au deuxième semestre 2023.

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