Le blocage de l'université Rennes 2 maintenu jusqu'à jeudi

Depuis ce lundi à l'aube, le campus Villejean de l'université Rennes 2 est bloqué. Les entrées de la majeure partie des bâtiments sont obstruées par des tables, chaises, panneaux ou objets divers. Une assemblée générale de 400 personnes vient de voter le blocage jusqu'à jeudi 13 décembre.

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C'est à l'issue d'une assemblée générale de 2h30 et de multiples prises de paroles que la reconduction du blocage de l'université Rennes 2 a été votée à une large majorité en début d'après-midi. Les quelque 400 à 500 participants se sont prononcés à 14h20 à main levée. Leurs revendications concernent la réforme des lycées dont ils craignent que les différents modules ne soient pas accessibles à égalité dans tous les lycées. Ils craignent qu'on ne leur demande trop tôt de s'orienter. Parcoursup continue de faire polémique ainsi que les frais de scolarité pour les étudiants étrangers.


Blocage dès 7h30

Les bâtiments de Rennes 2 étaient inaccessibles depuis 7h30 ce lundi. Le principe du blocage avait été décidé jeudi 6 décembre lors d'une assemblée générale étudiante. La présidence de l'université a annoncé sur les réseaux sociaux que "les activités sur le campus sont suspendues pour la journée, et nous invitons les personnels et les étudiant-e-s à ne pas s'y rendre".
   
L'assemblée générale de jeudi dernier avait dénoncé la réforme des lycées, Parcoursup et l'augmentation des frais de scolarité des étudiants étrangers. 
 
Le nombre de manifestants bloquant les locaux tôt ce lundi matin a été évalué par la présidence à une centaine de personnes. 

L'université de Rennes 2 compte 24 000 étudiants. Ils étaient 4 à 500 réunis pour assister à l'AG. 
 
Une relation délicate avec les médias
Comme certains Gilets jaunes, de nombreux étudiants se méfient des journalistes. Ils craignent surtout d'être identifiés sur les images (vidéos et photos) dont certains nous ont dit qu'elles sont analysées par la police. Ils se méfient aussi de certains journalistes et médias qui ne sont pas, selon eux, assez objectifs. Alors pour la télévision il ne reste pas grand chose à montrer. Vous ne verrez donc pas dans notre reportage vidéo un plan général de l'AG représentatif du nombre d'étudiants et du nombre de mains levées. Nous avons pu rester mais à condition de nous plier à leurs injonctions: se présenter en tant que France 3 à l'AG et faire une demande pour assister aux prises de parole. Ce qui fut accepté par les étudiants par un vote. Mais impossible de faire une photo même dans leur dos. Ils viennent nous demander avec insistance de l'effacer. Dans ces conditions, le droit à l'information existe-t-il encore sur le campus? Difficile aussi de trouver des porte-paroles ou simplement des étudiants qui auraient envie de s'exprimer en leur nom propre et d'expliquer simplement les raisons de leur mobilisation. Est-il utile de rappeler que lorsque le droit à l'information est empêché, la démocratie est fragilisée?
 
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