Alors qu'un troisième round de négociation sur le prix du lait se tient à Laval entre les producteurs et Lactalis, les actions de blocage de sites du géant industriel se poursuivent comme à Cesson-Sévigné près de Rennes ou encore dans une grande surface à Brest.
Ils s'étaient donnés rendez-vous en soirée après la traite pour relayer leurs collègues qui bloquaient la plateforme logistique Lactalis de Cesson-Sévigné dès lundi après-midi. Un blocage parmi les 15 entamés à l'appel de la FNSEA pour faire pression sur la coopérative afin qu'elle revoit à la hausse le prix du lait payé aux producteurs.
Depuis lundi soir, cette poignée de producteurs occupe les abords de la plateforme et en interdit l'entrée par des tracteurs. Tous ces agriculteurs se disent déterminés à tenir plusieurs jours, tant que les négociations n'aboutiront pas à ce qu'ils estiment être le juste prix, autour de 300 euros la tonne de lait.
Après une nuit passée devant le feu ou à dormir quelque heures dans les voitures, la lassitude se lit sur leurs visages. Tous sont dans l'attente des résultats de la troisième session de négociations ouverte ce mardi dès 7h à Laval, avec l'espoir qu'elle aboutisse à un prix décent pour les éleveurs.
Retrait des produits Lactalis dans un hypermarché de Brest
En fin de matinée, une dizaine de producteurs a procédé au retrait des rayons d'une cinquantaine de produits dans le Leclerc de Kergaradec à Brest, comme la veille à Vannes. L'action cible les produits de marques connues comme Bridel ou Président ou Lactel mais aussi les produits dont les consommateurs ne savent pas qu'ils sont commercialisés par le numéro un mondial du lait comme Salakis, Istara, Picot ... Les denrées retirés sont pour autant replacés au frais dans les réserves de la grande surface.Une action qui semble trouver un écho favorable auprès des clients du magasin qui rappellent "que tout travail mérite un juste salaire".