"C'est une quantité très importante" a estimé le procureur de la république de Rennes, Philippe Astruc, évoquant les 763 kilos de cocaïne déjà récupérés entre les Landes et l'estuaire de la Loire, lors d'une conférence de presse.
C'est la Juridiction interrégionale spécialisée dans la délinquance spécialisée de Rennes qui coordonne l'enquête sur les ballots de cocaïne retrouvés le long de la façade Atlantique, de l'estuaire de la Loire jusqu'aux plages des Landes.
"C'est de la cocaïne qui provient vraisemblablement d'Amérique du sud, le lieu de production" a détaillé Philippe Astruc, "c'est un produit extrêmement pur qui ne doit pas être consommé sous cette forme-là, car le risque d'overdose est très important".
Le procureur de la République a rappelé, comme dans son communiqué, qu'il est interdit de transporter ces ballots et qu'il convient de les signaler sans délai aux autorités.
Une avarie ou une tempête
"Nous avons l'expérience de ce type d'importation [par voie maritime] de produits stupéfiant car nous avons opéré des saisies importantes dans certains ports comme au Havre ou à Saint-Nazaire" a expliqué le procureur de la république, "l'hypothèse que nous privilégions est celle d'une avarie ou d'une tempête qui aurait occasionné la perte de cette marchandise".
"Nous avons des procédures impliquant de simples voiliers, ou des cargos avec des containers, qui transportent ce type de produits" a expliqué Philippe Astruc, "malheureusement les trafiquants ne manquent pas d'imagination en la matière".
Plusieurs services d'enquêtes, ainsi que des moyens douaniers et aériens, sont à l'œuvre pour déterminer le navire "à l'origine de ce délestage". Des contacts ont même été pris avec la Floride, ou une cargaison s'est également échouée.