Certains disent qu'il est le plus beau conte de fée du Stade Rennais, qui fête ses 120 ans cette année. Eduardo Camavinga, le jeune prodige issu du centre de formation, donne en tout cas le sourire aux dirigeants et aux supporters du club. Interview.
Avant d'être une étoile montante du football français, Eduardo Camavinga, a 18 ans, fait d'abord le bonheur du Stade Rennais. Issu du centre de formation, d'aucun disent qu'il est le plus beau conte de fées du club, qui fête ses 120 ans cette année.
"C'est sûr que c'est allé très vite" estime l'intéressé, qui a fait ses premières armes dans l'équipe pro à 16 ans et 4 mois, "en espérant encore réaliser de belles choses avec le Stade Rennais".
Il y inscrit son premier but huit mois plus tard, pour ensuite faire ses premiers pas en Ligue Europa, et, en septembre 2020, être convoqué en équipe de France. Un parcours de rêve, pour ce prodige né en Angola, élevé dès ses deux ans près de Fougères, avec ses cinq frères et soeurs.
"C'est le Stade Rennais qui m'a permis de commencer jeune, je lui suis redevable de cela" raconte Eduardo Camavinga. "C'est mon club de coeur, c'est ma ville. C'est ma famille aussi, ils m'ont éduqué, ils m'ont appris les bases de la vie".
Prolongera, prolongera pas
Inévitablement, la prolongation de son contrat est dans la liste des questions d'une interview d'Eduardo Camavinga, qui sont rares mais dans lesquelles il est au naturel. "Il y a les parents, il y a le projet, il y a plusisuers choses à prendre en compte" répond le joueur, qui a prolongé en fin de saison dernière, alors qu'on l'annoncait dans de grands clubs européens.
La question n'étant pas de savoir s'il partira. Mais quand. Et si, comme certains l'assurent, Eduardo Camavinga sera la plus grosse vente de l'histoire du club. "Mais ça c'est le monde extérieur, ce n'est que le football" estime le joueur, qui évoque déjà les plus beaux souvenirs. En mode pot de départ.
"Le plus beau souvenir ? Déjà la Coupe de France", évoque Eduardo Camavinga. "C'était plutôt fou, même si je n'avais pas joué. Etre dans le groupe déjà c'était incroyable".
Son pire souvenir à ce jour reste un pénalty raté et un match perdu, qui l'avait fait pleurer lorsqu'il était en U13. Et sur les joueurs qui l'ont marqué ? "M'Vila, et Oussmane Dembélé, car j'étais au centre de formation". Depuis, il l'a croisé à Clairefontaine. "Oui, c'est fou. Mais il ne faut pas s'arrêter à ça. Ce sont des choses qui font très plaisir, mais il faut se servir de ça pour espérer y retourner" estime-t-il.
Si je suis amené à partir, j'espère qu'ils diront que j'étais quelqu'un qui avait l'amour du club
Bref. Que ce soit à la régulière en fin de saison, ou plus tard, Eduardo Camavinga laissera une trace dans l'histoire du club. Certes, ce dernier fête ses 120 ans. Mais les pépites ne sont pas légion. Ni même décennales. Et s'il laissait une trace, Eduardo Camavinga espère humblement que ce soit le souvenir de quelqu'un "qui avait l'amour du club, qui se donnait à fond sur le terrain, qui mouillait le maillot."
Et peut-être "la banane" rajoute l'intéressé. "C'est comme ça, j'aime sourire" dit celui qui a déjà, du haut de ses 18 ans, un destin particulier, "il faut profiter de la vie, de chaque instant, parce que la vie est courte, et je ne me prends pas la tête."