Si à partir de mi-janvier les lycéens pourront renseigner leur vœux sur Parcoursup, l'heure est aujourd'hui à l'information. Au salon de l'orientation pour les études de santé, les jeunes sont nombreux à vouloir entreprendre des études de médecine malgré les fortes tensions du secteur.
A partir de mi-janvier, les lycéens pourront commencer à renseigner leurs vœux sur Parcoursup. Mais avant ça, ils sont nombreux à arpenter le salon de l'orientation dédié aux métiers de la santé, du social, du paramédical et du sport. Malgré les tensions autour des études de santé, le secteur intéresse toujours autant les lycéens.
Des conditions de travail difficiles et des bas salaires
Les jeunes sont venus au salon pour s'informer, mais également pour profiter de l'expérience de ceux déjà engagés dans la filière qui les intéresse. "On nous répète, à l'école ou en stage, qu'on a besoin de nous", souligne Clémence, étudiante infirmière.
Malgré les conditions de travail jugées difficiles, ils sont nombreux à vouloir se tourner vers des études d'infirmière. C'est le cas de Maëva qui rêve de devenir infirmière "depuis le plus jeune âge". Elle ajoute : "J'ai toujours eu un contact facile avec les personnes. Je sais que c'est ce que je veux faire".
Et concernant le salaire relativement bas ? "C'est pas ce qui m'intéresse à première vue. Ce qui m'affecte le plus c'est d'aider les personnes, être à leur côté", sourit la lycéenne.
La pénurie de médecins n'effraie pas les étudiants
La pénurie de médecins n'épargne pas la Bretagne et cela ne fait pas peur aux futurs étudiants en santé. En Bretagne, 651 communes n’ont pas de médecin généraliste. Alizé aimerait plutôt se tourner vers des études de médecine dentaire. "Les déserts médicaux, ça pousse à aller vers ces filières-là", stipule l'adolescente.
Pour aider les étudiants à réussir leur première année de médecine, considérée comme la plus difficile, des prepas, souvent privées, existent. Maelle, étudiante en 3è année de dentaire à la fac de Rennes, présente un stand qui prépare, entre autre, aux études de médecine, kiné, podologue, pharmacie, sage-femme… "Il y a de plus en plus de jeunes qui veulent faire des études de santé et le nombre de places rétrécit", regrette-elle. "Les jeunes demandent pourquoi on augmente pas le nombre de places dans les filières alors qu’il manque des médecins, mais pour ça il faut avoir les moyens de s'entrainer avec des mannequins par exemple", conclut la jeune fille.
En 2021 le numérus clausus, qui fixait la limite du nombre de place en 2è année de médecine a été supprimé laissant les agences régionales de santé et les universités choisir le nombre d'étudiants par filières en fonction des besoins. Aujourd'hui, cette 2è année reste encore limitée.