Pénurie de chocolat : En un an, le prix du cacao a augmenté de 120%. Comment gèrent les pâtissiers ?

La pénurie de fèves de cacao due à la sécheresse dans les pays producteurs et la flambée du coût de cette matière première du chocolat sont très compliquées à gérer pour les pâtissiers, parfois obligés de faire des choix. Exemple à Rennes.

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Les desserts chocolatés coûtent de plus en plus cher à produire. "On utilise entre 22 et 25 tonnes de chocolat par an pour nos cinq boutiques à Rennes et évidemment l'impact financier sur ces matières premières, selon les fournisseurs, va être de 18 à 25% d'augmentation", souligne le pâtissier-chocolatier rennais Laurent Le Daniel. 

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Sécheresse et pénurie de fèves de cacao 

Une hausse des prix due à la flambée du coût des matières premières : les fèves de cacao. La sécheresse dans les deux pays principaux producteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana, a entraîné de mauvaises récoltes et donc, une pénurie sur le marché mondial. Une situation qui oblige les artisans à trouver des solutions.

À la pâtisserie Coupel à Rennes, Estelle Mandard a décidé de diminuer le nombre de pâtisseries à base de chocolat. Il n'y en a plus que deux en vitrine ce matin. "On a pris le parti d'arrêter les brownies. Car on aurait continué, je pense que les clients n'auraient pas adhéré au prix de vente", fait-elle remarquer.

On a pris le parti d'arrêter les brownies. Car on aurait continué, je pense que les clients n'auraient pas adhéré au prix de vente.

Estelle Mandard

Maison Coupel - Rennes

Malgré tout, les clients habituels semblent comprendre cette augmentation : "Il faut bien qu'ils margent, qu'ils fassent des bénéfices et puis, il y a le prix de la masse salariale qui doit augmenter également, donc ça me paraît normal", commente l'un d'eux. Les touristes de passage eux aussi constatent le même phénomène à l'étranger : "C'est comme chez nous, si vous achetez aujourd'hui une tablette de chocolat, vous allez la payer deux fois plus cher qu'il y a 6 mois". 

En un an, le prix du cacao a augmenté de 120% et une nouvelle hausse est déjà annoncée pour la fin d'année. La bûche de Noël risque donc de coûter plus cher aux gourmands. 

Avec C. Wormser

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