L’homme de 48 ans, qui avait avoué avoir étranglé sa femme sous l'emprise de l'alcool à Rennes, a été mis en examen ce jeudi 14 avril pour meurtre par conjoint et écroué.
Mardi 12 avril. Le corps sans vie de la victime, âgée de 45 ans, de nationalité congolaise comme son mari, est retrouvé à son domicile. Le mari en question était venu lui-même se dénoncer au commissariat de Villejean, quelques instants plus tôt. Cet homme a déjà purgé une peine de prison ferme pour violences conjugales . Il avait interdiction d'entrer en contact avec la victime.
Une dispute pour « un motif futile »
Il a été mis en examen pour "meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin" et "placé en détention provisoire", indique le parquet de Rennes dans un communiqué.
Devant les enquêteurs, l'intéressé "a reconnu des violences et des gestes d'étranglement à l'encontre de la victime", expliquant "avoir agi dans un contexte de dispute pour un motif futile et d'alcoolisation de sa part", et assurant "qu'il ne voulait pas tuer sa femme".
Les deux enfants ont été placés
Il a indiqué qu'il fréquentait de nouveau la victime avec laquelle il était toujours marié, qu'il avait repris une vie de couple et dormait de temps en temps chez elle, d'un commun accord.
Les deux fillettes du couple, âgées de huit et neuf ans, étaient présentes au moment du drame. Elles ont fait l'objet d'une ordonnance de placement provisoire.
Le couple s'était marié en République démocratique du Congo en 2012 avant de venir s'installer en France.
Rien qu’à Rennes, 264 personnes détenues pour violences conjugales
Selon le parquet, 264 personnes sont actuellement détenues à la prison de Rennes-Vezin pour violences conjugales et 493 sont suivies par les juges d'application des peines.