La grève des contrôleurs va impacter les trains entre Paris et la Bretagne et sur le grand Ouest. Seuls deux trains sur trois circuleront en ce week-end de Noël selon les premières estimations de la SNCF.
La colère des usagers de la SNCF se fait déjà sentir après les premières annonces d’annulation de train entre Paris et Rennes pour le week-end de Noël ce mardi 20 décembre 2022. Un train sur trois est annulé pour le week-end de Noël, et sur le site internet de la SNCF impossible de trouver un nouveau voyage.
“Votre train annulé en raison de mouvements sociaux”
“Chaque client va recevoir un SMS ou un mail afin d’être averti si son train circule ou non”, certifie la communication régionale de la SNCF pour la Bretagne après l'annonce des premières annulations de trains suite pour le week-end de Noël.
Le PDG de la SNCF annonce qu "au moins deux trains sur trois" rouleront ce week-end dès 24 et 25 décembre 2022 mais les chiffres sont moins bons pour les TGV entre samedi 24 et dimanche 25.
Environ 200.000 personnes ne devraient pas pouvoir voyager, sur 800.000 prévues dans les trains ce week-end.
Les clients recevront des informations sur leur train. Ils sont encouragés à avancer leur départ si possible, à se faire rembourser ou essayer peuvent échanger gratuitement leurs billets.
Train complet ou supprimé : la galère des usagers
Vendredi, dans le détail, deux TGV sur trois devraient circuler sur les axes Atlantique.
Trois Ouigo sur quatre devraient aussi circuler. Les Intercités devraient avoir des conditions de trafic normales.
Le détail pour samedi et dimanche n'a pas encore été communiqué, mais le scénario sera à peu près le même que vendredi, "avec un scénario légèrement dégradé", a annoncé Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.
“Nous saurons mercredi et jeudi précisément le plan de rail des trains pour la Bretagne” explique la direction régionale de la SNCF. “Depuis la loi sur le service minimum, les agents doivent se déclarer 48 heures avant de faire grève" souligne SNCF Atlantique, nous devons attendre pour avoir les informations précises.
Sur twitter, les premiers usagers qui ne peuvent pas rejoindre leur famille pour Noël expriment déjà leur désarroi.
Les contrôleurs demandent une meilleure reconnaissance
Depuis le mois de novembre, la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l'origine de ce mouvement social. Ils réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de ce métier.
Le collectif national ASCT (CNA) rassemble sur Facebook plus de 3.500 membres et rejette toute accointance avec les syndicats, même s'il a dû s'appuyer sur les organisations syndicales pour porter ses revendications et déposer des préavis.
Un premier week-end de grève, du 2 au 5 décembre, avait conduit la SNCF à annuler 60% de ses TGV et Intercités.
"Nous avons tout fait pour éviter cette grève, nous avons donné toutes ses chances au dialogue social", a lancé M. Fanichet. "Nous sommes parvenus à des propositions inédites, fortes et concrètes", a-t-il souligné, demandant de nouveau aux contrôleurs de ne pas faire grève.
À l’issue d'une réunion avec collectif et syndicats le 8 décembre, la direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an.
D'autres mesures spécifiques concernant l'avancement ont été mises sur la table afin de faciliter le déroulement de carrière des chefs de bord.
Benoit THIBAUT avec AFP