Guerre en Ukraine. La présidente de la région de Kharkiv invitée au Conseil régional. "Nous avons besoin de votre aide"

La session du Conseil régional, qui a débuté ce jeudi à Rennes, s'est tournée vers l'Ukraine avec, en direct depuis Kharkiv, l'intervention de la présidente de cette région proche de la frontière russe. "Notre région est celle qui souffre le plus de la guerre" a-t-elle affirmé.

Instant solennel, ce jeudi après-midi, au Conseil régional de Bretagne qui tient sa session plénière jusqu'à demain. Après la pause méridienne, les élus reprennent place dans l'hémicycle.

Les écrans s'allument sur les visages de Tetiana Yehorova-Lutsenko, présidente de la région ukrainienne de Kharkiv, et Marek Wozniak, maréchal de la région polonaise de Wielkopolska, la Grande-Pologne, liée à la Bretagne depuis 2006.

"Les élus ici présents sont honorés de vous entendre, entame Loïg Chesnais-Girard, le président de région. Nous sommes fiers d'être Européens ensemble. Nous vous remercions de nous faire toucher du doigt la réalité que vous vivez depuis plus d'un mois". Il termine par un "Bienvenue en Bretagne" avant de céder la parole la représentante de la région de Kharkiv.

"A Kharkiv, on évacue la population"

Depuis Kharkiv, Tetiana Yehorova-Lutsenko affiche son émotion. Devant elle, quatre petits drapeaux : ceux de la France, la Pologne, l'Ukraine et de l'Union européenne. "Merci à la Bretagne de consacrer sa session à la situation en Ukraine" dit-elle.

Bien que soumise à d'intenses bombardements, Kharkiv,  "résiste toujours à l'invasion russe" relate la présidente de cette région à proximité immédiate de la Russie et cible prioritaire de Moscou, "mais nous avons besoin de votre aide. Dans notre monde, il ne devrait pas y avoir de guerre qui tue des femmes et des enfants" ajoute cette mère de deux enfants.

Un élu breton lui demande quelle est la situation au moment où elle s'exprime. Tetiana Yehorova-Lutsenko indique que les troupes russes se sont "regroupées à Donetsk mais les autorités de Kharkiv se préparent à leur retour. L'évacuation de la population a commencé depuis hier"

Dans l'hémicycle, les questions tournent également autour de l'aide humanitaire. "Comment pouvons-nous faire concrètement ?" interroge un conseiller régional. Un autre évoque la résolution prise par le Parlement européen ce jeudi qui réclame un embargo "total et immédiat" sur les importations de pétrole et de gaz russes.


"La Bretagne prendra sa part"

La prise de parole de la représentante de la région de Kharkiv est saluée par des applaudissements nourris. Un a un, les élus bretons se lèvent. Loïg Chesnais-Girard dessine un coeur avec ses mains en direction de l'Ukraine. "La Bretagne prendra sa part dans l'aide à votre pays, assure-t-il. On continuera à se mobiliser. Notre engagement sera plein et entier. Au-delà de notre affection et de notre sympathie, nous vous donnerons des coups de mains, y compris financiers".

La Région Bretagne a débloqué une première aide humanitaire de 100.000 euros pour l'Ukraine début mars. 

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